Ornette Coleman : Tomorrow is the question

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5 octobre 2015 par OC


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  • CRITIQUE/

Voilà le deuxième disque d’Ornette Coleman : Pourquoi le 2ème et pas le premier ? Parce que je le préfère tout simplement, mais le premier viendra en son temps s’épingler sur les pages de ce blog…

Ornette n’a pas encore trouver le son et le style qui le définira, mais l’absence de piano dans ce disque permet au saxophoniste et au trompettiste une liberté mélodique qui ne cessera de grandir.

Ce disque est d’une élégance rare comme peut en témoigner la pochette « Black is beautiful ».

Vous qui n’aimez peut-être pas le jazz, pouvez-vous le comprendre ? Dans les cendres du Be-bop encore brûlantes, Ornette rallume son foyer en formant ce duo avec Don Cherry (le papa de Neneh) pour ciseler ce disque comme on taille un diamant. C’est de cette musique ludique, agile et osée, que naîtra « The shape of jazz to come » jusqu’à l’historique « Free jazz » .

Les 2 solistes ne jouent plus les thèmes à la tierce ou à la quinte comme leur congénères du « cool jazz » de la côte ouest, mais à l’unisson : quelle horreur pour les aficionados du jazz ou de la  bien-pensance musicale… Quelle vulgarité !  On s’écarte tout doucement du classicisme du jazz, sachant que pour certains déjà, Charlie parker ce n’était déjà plus du jazz, alors Ornette Coleman… 

Ornette Coleman est mort avant l’été 2015, et restera toute sa vie le dandy précieux et espiègle qui inspirera et fera beaucoup d’émules dans le  jazz moderne et contemporain.

  Ocollus

Cliquez pour écouter (ci-dessous)

« Tomorow is the question »…..

« Gigging »…..

« Rejoicing »…..

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Dès ses premiers enregistrements en 1958, l’altiste Ornette Coleman, secondé par le cornettiste Don Cherry, attire sur lui excommunications et sarcasmes en expérimentant une musique où l’on allait bientôt repérer l’amorce du free jazz. Alors que la révolution parkérienne n’a pas encore fini d’ébranler le petit monde du jazz, Coleman décide d’appliquer au bop le traitement que celui-ci avait imposé au style classique. Piotr Aakoun

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Ornette Coleman, né le 9 mars 1930 à Fort Worth (Texas) et mort le 11 juin 2015 à New York1,2, est un saxophoniste ténor et alto, trompettiste, violoniste et compositeur, précurseur majeur du free jazz.

Parcours
À quatorze ans, Ornette Coleman étudie le saxophone alto puis, deux ans plus tard, le saxophone ténor. Il commence par jouer dans des orchestres de rhythm and blues dans le Sud des États-Unis. Il s’installe à Los Angeles où il est contraint de travailler comme liftier tout en étudiant l’harmonie, la théorie musicale (largement en autodidacte) et en élaborant ce qui deviendra l’essentiel de son style, tant sur le plan harmonique que rythmique (frôlant l’atonalité soutenue par un tempo fluctuant).

Coleman épouse, en 1954, la poète Jayne Cortez (en) dont il divorce en 1964. Leur fils Denardo, naît en 19563.

L’accueil parmi ses pairs est mitigé, mais déjà il reçoit l’appui de certains d’entre eux. C’est le bassiste Red Mitchell qui le découvre. Il enregistre en 1958 son premier disque pour la firme Contemporary de Lester Koenig (Something Else! The Music Of Ornette Coleman, avec Don Cherry, Walter Norris (en), Don Payne, Billy Higgins), puis en 1959 Tomorrow Is the Question! (avec un quartet sans piano incluant Don Cherry, Red Mitchell, Shelly Manne)… La même année, il obtient ses premiers engagements dans des clubs de jazz, à Los Angeles, puis New York où il utilise un saxophone alto en plastique.

Déjà il suscite de fortes oppositions, mais continue régulièrement à enregistrer, désormais pour la firme Atlantic, avec Charlie Haden, Billy Higgins, Ed Blackwell, Don Cherry : The Shape of Jazz to Come (1959), Change of Century (1959), This Is Our Music (1959).

En 1960, l’album Free Jazz: A Collective Improvisation sonne comme un manifeste, bien que son auteur ait exprimé plus tard sa gêne devant ce concept. Dans ce disque, improvisé sans préparation par deux quartets (un sur chaque canal stéréo) : Don Cherry et Freddie Hubbard à la trompette, Ornette et Eric Dolphy, Scott LaFaro et Charlie Haden à la contrebasse, Higgins et Ed Blackwell à la batterie. C’est le premier exemple d’improvisation collective dans le jazz d’avant-garde.

En 1962, on le retrouve aussi à la trompette et au violon.

En 1965, il revient sur la scène musicale (après deux ans de relative inactivité), en Europe ou au cinéma (Chappaqua Suite) souvent avec David Izenzon (b) Charles Moffett (d), puis avec son fils Denardo, batteur dès l’âge de douze ans (1966). Il obtient une certaine reconnaissance (il est couronné « Jazzman of the Year » en 1966 ; puis entre au « Hall of Fame » en 1969 par la revue Down Beat).

En 1972, il développe le concept d’harmolodie (Skies of America avec le London Symphony Orchestra, où les musiciens jouent simultanément la même mélodie à différentes hauteurs et dans différentes tonalités), et poursuit une carrière un peu chaotique, enregistrant cependant régulièrement dans de multiples contextes (intégrant musiques traditionnelles, free jazz, rock, funk), mais aussi avec un de ses anciens quartettes (Cherry, Haden, Higgins), avec le guitariste Pat Metheny et avec son groupe électro-acoustique Prime Time.

En 1991, Coleman participe à la bande-son du film de David Cronenberg, Naked Lunch.

Gai, primesautier, timide, réservé, provocateur, voire scandaleux, dynamiteur tranquille, habile compositeur, instrumentiste discuté, admirateur de Charlie Parker dont il prolonge mais dynamite le style, même pas artiste maudit pourtant tant il se plaît à vivre dans une relative obscurité, il a longtemps suscité jugements contrastés, polémiques, voire agressions physiques. Son influence est diffuse et contrastée ; le free jazz perdure en partie sur les bases qu’il a énoncées, mais le funk le revendique également comme précurseur, témoignage du vivant paradoxe de son existence et de son art. Lou Reed et Daevid Allen ont souvent fait part de leur profonde admiration pour son travail.

Coleman a rarement participé aux albums d’autres musiciens : Jackie McLean, en 1967, (album sur lequel Coleman joue de la trompette), Claude Nougaro en 1976 (adaptation du Gloria de Don Byas sur l’album Femmes et famines), James Blood Ulmer en 1978, Joe Henry (Scar) en 2001 et Lou Reed en 2003 sont les rares exceptions.

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 « Tomorrow Is the Question! » – 3:09
« Tears Inside » – 5:00
« Mind and Time » – 3:08
« Compassion » – 4:37
« Giggin' » – 3:19
« Rejoicing » – 4:01
« Lorraine » – 5:55
« Turnaround » – 7:58
« Endless » – 5:18

Track 7 recorded on January 16, 1959; tracks 8 and 9 on February 23; tracks 1-6 recorded on March 9 and 10, 1959.

Ornette Coleman – alto saxophone, soprano saxophone
Don Cherry – trumpet
Percy Heath – bass (tracks 1–6)
Shelly Manne – drums
Red Mitchell – bass (tracks 7–9)

Production

Roy DuNann – engineer
Nat Hentoff – liner notes
Lester Koenig – producer

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