Fat Possum : Not The Same Old Blues Crap 1


.CRITIQUE/

Fondé dans les années 90 par de jeunes journalistes de blues et l’aide de Robert Palmer, lui-même spécialiste du genre à « Rolling Stone magazine », le label Fat Possum remet au gout du jour le blues rocailleux du Mississippi et sort en 1997 sa première compilation.

« Not The Same Old Blues Crap » est la carte de visite du label avec ses stars : Junior Kimbrough, T model Ford ou RL Burnside, mais fraye aussi avec le punk avec les « 20 Miles ». Ce label fera hisser les cheveux sur la tête des puristes de l’intelligentsia du blues par l’apport de l’électronique.

Régalez-vous avec ce premier opus des compilations de ce label, brut et iconoclaste. Ocollus

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full album……


Un sampler du label Fat Possum qui, comme le titre l’annonce, n’est vraiment pas la même vieille merde blues. Fat Possum s’est fait un nom en tant que maison du blues brut des juke-joints des années 1990, et c’est ce que l’on retrouve dans les morceaux de Junior Kimbrough, R.L. Burnside, T-Model Ford et Jelly Roll Kings. Il s’agit d’un blues à la guitare électrique où le groove et les rythmes spontanés sont plus importants que les changements d’accords et la construction serrée des chansons, ce qui peut être à la fois une bénédiction et une malédiction ; les Jelly Roll Kings ajoutent une belle texture à la forme avec un orgue tourbillonnant. On trouve aussi un blues-rock presque punk avec 20 Miles and the Neckbones, qui sonnent un peu comme des Cramps bluesy sur « Crack Whore Blues ».Allmusic


 

Not the Same Old Blues Crap » (Pas le même vieux blues de merde)

Fat Possum Records (ou Fat Possum en abrégé) est un label musical américain fondé au début des années 1990 par Matthew Johnson, étudiant à l’université du Mississippi (Oxford, Mississippi) et collaborateur occasionnel du magazine Living Blues, et Peter Lee, rédacteur au même magazine.

Tous deux étaient insatisfaits de la qualité des nouveaux albums de blues. Le marché était inondé de blues lisse, tandis que la version plus rude, telle qu’elle était jouée dans les zones rurales du Mississippi, en particulier dans les collines du nord du Mississippi, n’avait guère de chance. Le blues vendu dans le monde entier sonnait très différemment du blues brut joué dans le Mississippi pour et par les habitants dans les juke joints.

Le premier album a été enregistré avec 400 dollars provenant de la bourse de Johnson.

Peter Lee est remplacé par Bruce Watson.

Robert Palmer, journaliste au New York Times et auteur de Deep Blues, un classique sur le blues dans le Mississippi, fut un collaborateur important au cours des premières années. Il aide Johnson et Watson à choisir les artistes et s’occupe de la production des albums.

La percée a eu lieu en 1996 avec l’album A Ass Pocket of Whiskey, sur lequel R.L. Burnside et The Jon Spencer Blues Explosion ont collaboré. Il est dénoncé par les puristes du blues, mais touche une corde sensible auprès d’un public nouveau et jeune. Come On In (1998) est la tentative suivante d’attirer un nouveau public vers le blues.

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1 T-Model Ford– I’m Insane
Producer – Bruce Watson (2), Matthew Johnson (4)
2 Junior Kimbrough– Meet Me In The City
Producer – Robert Palmer (3)
3 20 Miles*– Come Right In
Producer – Jim Waters
4 R.L. Burnside– Snake Drive
Producer – Bruce Watson (2), Matthew Johnson (4)
5 Cedell Davis– The Horror
6 Junior Kimbrough– Lonesome Road
Producer – John Hermann, Robbie Norris
7 Jelly Roll Kings*– Have Mercy Baby
Producer – Robert Palmer (3)
8 R.L. Burnside– Come On In
Producer – Bob Corritore
9 Elmo Williams– Been Here And Gone

2 réflexions sur “Fat Possum : Not The Same Old Blues Crap 1

  1. Je suis de ceux qui ont retrouvé les racines blues grâce à Fat Possum, fort du soutien de Jon Spencer et de son Blues Explosion donnant une vigueur insoupçonnée aux complaintes de RL Burnside sur « Ass Pocket of Whiskey ». J’ai eu la chance de voir ces deux formations enflammer le public du Bataclan. C’était il y a un bon moment, sans doute vers 96, époque du furieux « Now I got worry ». Puis j’ai poursuivi avec T Model Ford, 20 Miles (avec l’excellent Judah Bauer du Blues Explosion), …. bref, que du plaisir pour les oreilles.

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    1. Le concert du Bataclan a dû être un moment fort en émotion, la sensibilité ou semblant de « vulnérabilité » qu’ont des chanteurs comme Asie Payton ou Junior Kimbrough me touche.
      Les rééditions Fat possum des sessions « George Mitchell » enregistrées dans les années 60 (Joe Calicott, Mississippi Fred McDowell…etc) sont aussi de petites perles ! Merci pour le partage.

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