.CRITIQUE/
Sous ce nom de groupe,The Viceroys signent ici leur 1ᵉʳ album ; en 1982 sur le label Trojan.
Utilisant des Riddims venant de l’album de Freddie Mc Gregor « Big Ship », le producteur et chanteur Linval Thomson permet au groupe de s’exprimer avec un background solide composé des « Roots Radics » et du mix assuré par Scientist. Un rêve éveillé !
Trio « roots » apaisant, au sens de la mélodie et des chœurs développés qui naviguent et nous transportent avec légèreté vers un hiver qui a du mal à venir…
Un disque rassurant ! Ocollus
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full album……
« We must unite » est le deuxième album des Viceroys. Sont représentés en majorité les riddims de l’album de Freddie Mc Gregor « Big Ship » concocté par le génial Linval Thompson. Ainsi, le « Don’t play the fool » de Freddie devient « Come closer my love » et annonce la couleur avec un style rockers précis et lourd à la fois. Enregistré chez Channel One en 1982, les Viceroys sont ici accompagnés des Roots Radics, le tout, mixé par Scientist. Les harmonies vocales sont très réussies quant à la voix lead, elle change d’un track à l’autre. L’ensemble est très homogène et les titres « They can’t stop us » et « Rising the strength of Jah » sont des bijoux du roots reggae. On trouve aussi leur hit « My mission is impossible » tiré de leur premier album « Detour ». Le « Poorman Style » de Barrington Levy devient un superbe « Love is a key ». Cet album est une des grandes réussites de Linval Thompson qui, à cette époque, régnait en maître sur le early dancehall. « We must unite » est sorti initialement sur le label Trojan et fut réédité en 2004 par Sankofa. Reggae.fr
The Viceroys (à ne pas confondre avec le groupe de rock américain The V-Roys) est un trio vocal jamaïcain formé en 1965 à Kingston.
Histoire du groupe
En 1966, trois jeunes chanteurs et amis, Wesley Tinglin, Bunny Gale et Daniel Bernard passent une audition dans les studios d’enregistrement Studio One du célèbre producteur Coxsone Dodd. Devant Jackie Mittoo qui est au piano, ils interprètent quatre chansons : » Loose and Gain « , » Maga Down « , » Ya Ho » et » Last Night « . C’est » Maga Down » qui sortira le premier en single sur Coxsone Records en 1967, alors que » Ya Ho « , qui deviendra leur plus grand hit, ne sortira qu’en 1968.
Entre temps le trio a changé : Bunny Gayle, menacé de mort pour des raisons politiques, quitte Kingston en 1967 pour se réfugier à la campagne. Pour le remplacer, Wesley Tinglin recrute un de ses voisins, Neville Ingram. Puis, plus tard, alors que Daniel Bernard décède subitement, c’est Noris Reid, un musicien qui travaillait déjà avec Augustus Pablo qui intègre le trio.
En 1969 les Viceroys enregistrent plusieurs singles avec le producteur Lloyd Daley, propriétaire du label Matador, puis à partir des années 1970, ils enregistrent successivement plusieurs singles pour Derrick Morgan, puis pour Pete Wilson. Ils se rendent aussi au mythique studio Black Ark tenu par le fantasque producteur Lee Scratch Perry qui rebaptise pour l’occasion le trio du nom de « Truth, Fact & Correct ». Le titre « Babylon Deh Pon Fire » (1976) sera le seul morceau de la session à sortir en single, les autres enregistrements seront plus tard détruit par Lee Perry1.
En 1978, le producteur anglais Phil Pratt se rend à Kingston pour enregistrer The Viceroys dont il sortira un album, commercialisé en Angleterre, sans que le trio ne touche un seul royalties sur les droits d’auteur…
En 1980 The Viceroys sortent le tube « Heart Made of Stone » sur un single pour le label Taxi de Sly & Robbie. C’est ensuite au tour de Linval Thompson, chanteur et producteur jamaïcain, de proposer aux Viceroys l’enregistrement de deux albums, d’abord » We Must Unite » (1982), puis » Bretheren and Sistren « , tous deux commercialisés au Royaume-Uni sous le label Trojan Records.
En 1984, Winston Riley, ancien chanteur des Techniques devenu producteur enregistre l’album » Chancery Lane » qui sort au Royaume-Uni sur Greensleeves Records. Échaudés par les nombreuses escroqueries des producteurs à leur encontre, notamment leurs albums commercialisés par Trojan Records (Les Viceroys ont même un temps changé leur nom en The Interns, pour recommencer leur carrière à zéro), les Viceroys décident d’auto-produire leur nouvel album » Love is all » qui sort en 1985.
De la fin des années 1980 au début des années 2000, la carrière des Viceroys semble à l’arrêt. En 2003 Norris Reid quitte le groupe pour émigrer aux États-Unis. Il est alors remplacé par Michaël Gabbidon.
En 2004, le label lyonnais Sankofa Blackstar, sous l’égide d’Ernest Boachie-Duah et Karim Zigh, relance la carrière du trio en rééditant trois albums et en organisant une tournée en octobre 2004.
En 2006, par l’intermédiaire de Winston McAnuff, les Viceroys prennent contact avec le label français Makasound qui leur propose l’enregistrement en version acoustique de leur anciens tubes sous la férule du producteur Chinna Smith.
Le groupe participe à l’album Inna De Yard – The Soul of Jamaica en 2017.
Wesley Tinglin meurt des suites d’un cancer en septembre 2018.
Les Viceroys apparaissent dans le documentaire Inna de Yard: The Soul of Jamaica de Peter Webber sorti en juillet 2019, ainsi que sur l’album sorti quelques semaines plus tôt.
Neville Ingram meurt à son tour des suites d’un cancer en novembre 2019.
Come Closer My Love
Show Me Your Company
We Must Unite
The Intelligence Of Her Mind
They Can’t Stop Us Now
Love Is A Key
My Mission Is Impossible
Time Is Important To Me
I’m Trying On
Rising The Strength Of Jah

