.CRITIQUE/
Après des études de psychologie et de sociologie, Houria Aïchi se produit sur scène au milieu des années 80 pour chanter la musique de ses origines, celle des Aurès et de l’Algérie.
Après avoir enregistré quelques albums dans lesquels elle joue les musiques de son enfance en mettant à l’honneur la tradition des azriates, femmes artistes de la région des Aurès, marginales mais respectées ; elle sort ce disque en 2001 à propos des musiques religieuses et mystiques de l’Algérie, accompagnée du musicien franco-marocain Henri Agnel, spécialiste des instruments orientaux et de la musique arabo-andalouse.
Accompagnée de bendir et de flûte (gasba), sa voix puissante et transcendante, dans la pure tradition berbère, nous livre une musique habitée et jubilatoire. Ocollus
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Biographie
Née dans les Aurès, elle est lycéenne au lycée de Constantine puis à la faculté d’Alger. Elle part ensuite à la Sorbonne étudier la psychologie, dans les années 1970. Elle enseigne la sociologie quand elle commence à se produire sur scène en 1985 pour interpréter des chants traditionnels de son enfance (berceuses, chansons d’amour, accompagnées d’instruments traditionnels (gasbâ, bendir). Elle enregistre deux albums dans cette veine. Elle participe aussi à la musique du film Un thé au Sahara de Bernardo Bertolucci (1990). Son troisième album, Khalwa (la retraite mystique), réalisé avec la collaboration d’Henri Agnel, est consacré aux chants sacrés d’Algérie, comprenant des dhikrs soufis. Elle se produit en 2008 et 2013 sur le festival Au fil des voix. Elle s’y reproduit le 26/01/2023.
Née à Batna, en Algérie, Houria Aïchi a été d’abord découverte en France, accompagnée par le souffle de la flûte traditionnelle gasba, interprétant d’une voix intense et forte la tradition des azriates, femmes libres de l’Aurès. Aujourd’hui, elle aborde une autre tradition, celle des chants sacrés de l’Algérie. Un projet qu’elle a amorcé par un long travail de collectage d’où elle a retenu, entre autres, un chant de passion de l’Ouest algérien ( Mewlana ), un autre de la région de Gourara, dans le Sahara ( Ahelill ), un autre encore de la grande Kabylie ( Atsaligh ). Dans son projet autour du sacré, Houria Aïchi a voulu parcourir tous les grands espaces culturels de l’Algérie. De sa quête qui fut, confie-t-elle après coup, également fortement spirituelle, elle a donc ramené des chants à la gloire d’Allah, tendus de ferveur. Avec la complicité idéale d’Henri Agnel (rebec, lotar, bendir, arrangements), Loy Ehrlich (hajouj, awicha, kora), Bijane Chemirani (daf, bendir, oudou), Saïd Nissia (gasba), Henri Tournier (flûtes) et de choristes, elle en fait une relecture tout en délicatesse et d’une séduction absolue. ». Le monde
1 Mewlana
2 La Ellaha Illalah (Il N’y A de Dieu Que Dieu)
3 Khalwa (La Retraite Spirituelle)
4 El Houjjah (‘les Pelerins)Khaounia (l’adepte)
5 Rabbania
6 Mouradia
7 Eil Fedhane
8 Ahelill
9 El Hachemi
10 Atsaligh
Sidi Slimane
11 Arraja
12 El Koubba
13 Akissouma
14 El Wahid

