Ornette Coleman – On tenor


.CRITIQUE/

Pour ce 8ᵉ album, Ornette Coleman lâche son saxophone alto pour le ténor.
Ce disque est le dernier chez Atlantic et en quartet. Jimmy Garisson est à la basse ; il entrera ensuite par la grande porte dans le quartet historique de John Coltrane.

En cette fin 2023, quoi de mieux que cet album pour commencer une nouvelle année ? Cette narration déstructurée mais familière nous rappelle une « urgence » révolue. Ce « son » de ténor ramolli… ne peut nous faire oublier l’impact si perçant du son habituel du saxophoniste. C’est la fin ou plutôt le début, car le saxophoniste va commencer une période de trio… et aller vers de nouvelles expériences…

Aurait-il rempli sa mission ? En mettant sa pierre à l’édifice du jazz, détruisant en quatre ans ce que certains ont mis presque quarante ans à bâtir… Le jazz va bien au-delà qu’une musique de dance ou d’ambianceur de cocktail… C’est une révolution artistique permanente et O. Coleman en est l’un des facteurs, acteurs et penseurs.

Prendre un ténor pour ne pas salir ce qu’il a détruit ou construit avec une musique dépourvue de consommation abusive, de récupération commerciale… Le tout sans la moindre parcelle de désespoir. Quel parcours ! De toute façon, il ne peut y avoir qu’un seul Coleman au ténor… C’est Coleman Hawkins !

Ce disque n’est pas révolutionnaire en tant que tel, mais assoit l’artiste dans son siècle, dans l’histoire musicale et humaine, par sa liberté incontestable ! Ocollus

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full album……

Ornette on Tenor est le huitième album du compositeur et saxophoniste de jazz américain Ornette Coleman, sorti en 1962 sur Atlantic Records, son sixième et dernier pour le label. Il met en scène Coleman jouant du saxophone ténor plutôt que de son alto habituel, et le bassiste Jimmy Garrison avant qu’il ne rejoigne le John Coltrane Quartet. Ce sera le dernier disque du Coleman Quartet créé dans les années 1950 ; il dissoudra ce groupe et formera le Coleman Trio plus tard dans l’année. Les sessions d’enregistrement ont eu lieu les 22 et 27 mars 1961 aux Atlantic Studios de New York. Une prise de la session du 27 mars, « Harlem’s Manhattan », figurera sur la compilation The Art of the Improvisers de 1970.

Réception
Harvey Pekar, critique du magazine Down Beat, a dit de l’album dans sa critique cinq étoiles du 3 janvier 1963 : « Coleman a remporté un autre succès majeur avec cet album. La plus grande partie de l’espace est consacrée à l’improvisation, mais il y a aussi plusieurs compositions provocantes ».

La critique Allmusic de Steve Huey attribue 3½ étoiles à l’album, déclarant :  » c’est probablement son Atlantic le moins étonnant, pas tout à fait aussi révolutionnaire ou mémorable que nombre de ses prédécesseurs, mais toujours très en avance sur son temps […] il est difficile de ne pas être un peu déçu qu’Ornette on Tenor n’ait pas l’impact bouleversant de ses travaux précédents – mais là encore, c’est probablement trop demander que de s’attendre à une révolution à chaque fois « .wikipedia

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1 « Cross Breeding »
2 « Mapa »
3 « Enfant »
4 « Eos »
5 « Ecars »

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