.CRITIQUE/
C’est grâce à Frank Zappa avec qui il joue, que George Duke va se mettre à chanter et à jouer des synthés. Avec ce 3ème disque, il sort enfin un album dont il est fier, alors qu’il enregistre la même année « Apostrophe » avec Zappa.
Sorti chez MPS, l’album de ce trio, composé de John Heard à la basse et de Leon Ndugu Chancler à la batterie, permet à George Duke de tester pour la première fois dans un des ses albums sa voix et des synthés dans une esthétique Jazz-Rock. Il livre un véritable album de fusion, énergique et spatial avant que les démons du Funk ne l’appellent.
Le batteur Leon Ndugu Chancler enregistrera plusieurs fois avec le claviériste. Sa batterie est connue dans le monde car, c’est la batterie de Billie Jean de Michael Jackson. Avec un son de batterie idéal, bien sec et « funky ».
Magnifique pochette aux masques africains. Ocollus
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Shake hands and tell me goodbye……
En fait, j’aime ce disque. C’est le premier disque qui dit vraiment ce que je veux dire. L’idée était de jouer une musique intense et d’utiliser la voix comme un outil d’orchestration. J’avais été forcé de chanter avec Frank Zappa, et j’étais donc plus confiant. Ne vous méprenez pas, je ne me considérais pas à l’époque, et je ne me considère toujours pas comme un chanteur. J’ai toujours utilisé le chant comme un moyen de communiquer avec mon public. Les mots ont évidemment un effet différent de la musique instrumentale. J’ai senti que la voix pouvait être utilisée pour combler le fossé dans une fusion de jazz, de funk, de musique latine et de musique pop.
Le groupe était composé de John Heard à la basse et de mon nouvel ami, Leon « Ndugu » Chancler à la batterie. Ndugu et moi allions avoir une longue relation musicale.
En fait, l’album devait s’appeler Faces. Mais un groupe de rock avait sorti un album intitulé Faces et BG ne voulait pas qu’il y ait de confusion entre les deux disques.
J’ai commencé à expérimenter des signatures temporelles bizarres et diverses textures de synthétiseurs. C’était mon premier disque solo utilisant un synthétiseur. C’est à Frank Zappa que l’on doit mon initiation aux synthétiseurs. Il m’a dit un jour que je devais jouer des synthétiseurs. C’était aussi simple que cela ! Il a acheté un ARP 2600 et l’a placé à côté de mon Rhodes. Il y avait tous ces boutons et c’était très intimidant. Je l’ai ramené chez moi plusieurs fois avec le manuel, mais je n’arrivais à rien. J’avais l’impression d’être de retour à l’université pour étudier une langue étrangère abstraite. J’ai finalement opté pour quelque chose de plus simple. C’était un ARP Odyssey. J’ai décidé d’utiliser un ARP uniquement pour me différencier de Jan Hammer, qui jouait du Mini Moog et avait une longueur d’avance sur moi dans la maîtrise de la synthèse. De plus, Ian Underwood était très bon sur le 2600, et je savais que j’aurais l’air d’un parfait novice comparé à lui. Mais je dois admettre que j’étais vraiment attiré par les possibilités inhérentes à cette technologie. Il y avait aussi des choses qui me gênaient ! N’oubliez pas qu’à cette époque, il n’y avait pas de préréglages ni de moyens de sauvegarder les patchs. De plus, vous étiez limité à une seule note à la fois. L’overdubbing, une bonne mémoire et un bon système de gestion devenaient donc très importants. Nous sommes en 1974. George Duke
.georgedukemusic.com
1. »The Opening » George Duke 3:19
2. « Capricorn » Duke, Rick Holmes 5:06
3. Piano Solo No. 1 & 2″ Duke 2:22
4. « Psychosomatic Dung » Duke 5:03
5. « Faces in Reflection No. 1 » Duke 3:42
6. « Maria Tres Filhos » Fernando Brant, Milton Nascimento 5:09
7. « North Beach » Duke 6:19
8. « Da Somba » Duke 6:18
9. « Faces in Reflection No. 2 » Duke 2:22

