Devo : Are we not men ? we are Devo !

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12 octobre 2015 par OC


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  • CRITIQUE/

Enfin ! On rentre ici dans le vif du sujet !

J’ai découvert la musique pop et mes premiers accords de guitare avec les Beatles comme beaucoup de monde, mais c’est avec Devo et cet album que j’ai surtout appris à désapprendre ! « Are we note men » est très utile pour appréhender toutes les formes de musiques.

Il y avait les « 4 garçons dans le vent », avec Devo nous avons les « 5 garçons sous plastique avec des bas sur la tête dans une usine désaffectée du fin fond de l’Ohio« . C’est dans les ruines du punk qu’ils se font connaitre fin 70 début 80. Iconoclaste, farfelu, répétant dans une usine d’Akron (capitale du pneu), Devo dérange les codes !

Ce sont Iggy Pop et David Bowie qui aident Devo jusqu’à leur faire signer un contrat avec la Warner. Brian Eno produira ce disque, enregistré en Allemagne par Conny Plank dans le même studio ou enregistra Kraftwerk, Annie Lennox, David Byrne, Killing joke, Rita Mitsouko et même récemment exhumé un enregistrement avec Duke Ellington !

Sous leurs côtés déjantés, humoristiques, presque décadents, on entend une musique riche, originale, qui respecte le mélomane jusqu’à venir le chercher là où il ne s’attend pas. Avec une musique aussi particulière il faut fédérer en reprenant par exemple « Satisfaction » des Rolling Stones dans une version bien saccadée, ou composer sur des sujets délicats tel « Mongoloid ». Devo décrit surtout une Amérique consumériste et décadente.

Un groupe visionnaire ! Je ne peux pas être objectif car ce disque resta longtemps pour moi une référence, une mire et un repère quand à l’originalité musicale, l’énergie ou même l’honnêteté intellectuelle. En tant qu’ado un peu rebelle, je n’imaginais pas après l’intermède musical que fut cet album, que les années qui allaient suivre verraient l’apogée de la médiocrité, du revival bien consensuel et rentable, et l’instauration bien orchestrée durant ces dernières « trente pas vraiment glorieuses » du libéralisme à tous les étages.  J’étais encore naïf !

Devo, malgré la mort en 2014 d’un des deux frères Casale continue de jouer sur scène. Un documentaire (voir ci-dessous) devrait bientôt sortir aux U.S.A , en espérant qu’un éditeur Français daigne un jour perdre un peu de temps et d’argent pour nous en faire profiter…!

Ocollus

Cliquez pour écouter (ci-dessous)

Full album ………

Documentaire fraichement sorti au USA ( en espérant une sortie prochaine en France en DVD)

Formé en 1972, l’inspiration originelle de Devo fut L’Étrange Naissance de l’Homme (The Beginning Was the End) d’Oscar kiss Maerth : une thèse anthropologique pseudo-scientifique qui attribue l’avènement de l’homme à un accident causé par des singes cannibales et fous de sexe qui ont développé des outils pour s’exploiter sexuellement l’un l’autre et se nourrir des cerveaux l’un de l’autre. Cette métaphore traverse tout le travail de Devo, comme une abstraction de la société moderne.

Groupe à succès dans années 80, Devo livre en 1978 son premier album et bouscule le rock tant au niveau du son que de l’image.
Produit par Brian Eno, l’album a été enregistré en Allemagne au Conny’s Studio de Conrad Planck. Ingénieur du son sur ce disque, ‘Conny’ Planck est un des pionniers de l’expérimentation électronique des années 60, et figure emblématique du krautrock ayant produit Krafwerk, neu!, La Dusseldorf, Cluster … puis par la suite Killing Joke, Eurythmics ou encore le premier Rita Mitsouko.
A mi-chemin entre punk et new-wave, la musique de Devo mélange guitares dissonantes, synthétiseurs et voix rocambolesques.
Attifés de combinaisons de protection jaune fluo, les 5 barjos apportent au rock une touche de dérision contrastant avec la noirceur des anglais de Joy Division. Provoquant, Devo raille la société de consommation et la vertu américaine avec des paroles décalées (‘It’s rule number 1 living right isn’t fun’). Imprégnés de science fiction, les américains se rapprochent de Kraftwerk par le caractère robotique de certaines chansons telle « Jocko Homo » et sa voix d‘androïde. On trouve également une reprise du « Satisfaction » des Stones avec une rythmique plutôt surprenante.
Bien que prônant la régression de l’homme, Devo propose ici un disque novateur, annonciateur du son des 80’s ; et figurant parmi les pièces maîtresses de la scène post-punk internationale. xsilence.net

Musiciens

Mark Mothersbaugh (voix, synthétiseur)
Bob Casale (Bob 2) (guitare)
Gerald V. Casale (basse, voix)
Bob Mothersbaugh (Bob 1) (guitare)
Alan Myers (1er batteur et cofondateur du groupe)

1. Uncontrollable Urge 3:09
2. (I Can’t Get No) Satisfaction 2:40
3. Praying Hands 2:47
4. Space Junk 2:14
5. Mongoloid 3:44
6. Jocko Homo 3:40
7. Too Much Paranoias 1:57
8. Gut Feeling 4:54
9. Come Back Jonee 3:47
10. Sloppy (I Saw My Baby Gettin’) 2:40
11. Shrivel-Up

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