Lou Donaldson – Sunny side up
Poster un commentaire29 janvier 2023 par OC
.CRITIQUE/
Voici l’un des habitués de l’univers Blue note.
Ici, ce saxophoniste alto signe un de ses meilleurs disques dans le label.
Chantre du bop, l’appel du hard bop fait la différence sur cet album plus apaisé, et le son perçant et cristallin de ce saxophoniste alto laisse planer une ambiance plus posée.
Malgré quelques tempos bien « up », c’est une musique relax et classieuse sans être révolutionnaire, parfois même très bluesy, que cet enregistrement développe via un jazz plutôt grand public.
Un beau disque de hard bop au design soigné. Ocollus
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full album……
Sunny Side Up est un album du saxophoniste de jazz Lou Donaldson enregistré pour le label Blue Note et interprété par Donaldson avec Bill Hardman, Horace Parlan, Sam Jones, Al Harewood, Laymon Jackson remplaçant Jones sur quatre morceaux.
L’album a reçu 3 étoiles dans une critique Allmusic de Stephen Thomas Erlewine, qui déclare : « Sunny Side Up est plus proche du hard bop que du straight-ahead bop qui caractérisait les disques Blue Note de Lou Donaldson dans les années 50. Il y a un peu plus d’âme dans les chansons ici….. Même les numéros plus rythmés sont détendus, jamais enflammés. Malgré la douceur générale de la session, Donaldson trébuche un peu, mais il y a suffisamment de matériel solide pour faire de Sunny Side Up une écoute intéressante pour les fans de Donaldson et du hard bop du début des années 60 « . wilipedia
Donaldson commence à délaisser le bebop enflammé pour se tourner vers la soul imprégnée de blues.
Cette publication de 1961 du saxophoniste alto Lou Donaldson sur le label Blue Note est plus décontractée que toutes ses sessions précédentes pour le label. Donaldson est accompagné du trompettiste Bill Hardman (sur tous les morceaux sauf un), du pianiste Horace Parlan, du batteur Al Harewood, et les morceaux alternent les bassistes Laymon Jackson et Sam Jones.
Le set démarre avec une tête de blues simple (écrite par Parlan) prise à un tempo moyen agréable. Hardman commence les solos avec une belle déclaration qui swingue gracieusement et sonne parfois comme Donald Byrd. Donaldson joue ensuite et montre que son intention dans cet enregistrement semble être assez différente de celle de ses précédentes sorties. Plutôt que de dévorer les changements avec des exclamations enflammées, il semble se contenter d’aller au fond des choses et de jouer des idées de blues simples, mais éminemment savoureuses. Il laisse beaucoup d’espace et de phrases de manière plus traditionnelle, mettant en valeur la forme du blues et menant la section rythmique de manière agréable. Parlan s’accroche un peu aux voicings de bloc à deux mains dans son solo, ce qui ralentit un peu les choses.
The Man I Love » de Gershwin commence sur un tempo très lent, mais passe rapidement en double temps. Dans le solo de Donaldson sur le swing uptempo, nous avons un avant-goût de son son typique beboppy avec un phrasé délicat et de belles ornementations, mais il y a toujours un sentiment de détente dans sa tonalité et dans la manière de son swing. « Politely » est un original de Bill Hardman dans une tonalité mineure avec un swing lent qui donne à Sam Jones une chance de montrer comment une ornementation de bon goût de la ligne de basse peut contribuer au swing. Le solo de Donaldson se balance une fois de plus avec force et se concentre sur la mélodie et l’espace. Le standard classique « It’s You or No One » est pris à un tempo rapide et Donaldson se rapproche le plus de sa gloire bebop d’antan, bien qu’il semble parfois trébucher sur des passages qu’il aurait autrefois exécutés avec aplomb.
« The Truth » est un morceau original de Donaldson qui donne un aperçu de la direction que sa musique commençait à prendre. Il s’agit d’un morceau lent et bluesy qui prend des allures de gospel grâce à l’accompagnement au piano de Parlan. Le tempo très lent donne à Donaldson de nombreuses options et il alterne entre des cris bluesy pleins d’âme et des lignes rapides et fuyantes qu’il glisse entre les changements de la mélodie. « Goose Grease » est un autre original de Donaldson qui touche au funk, une fois de plus avec une mélodie bluesy. Harewood souligne le caractère funky de la chanson en maintenant un rythme de conga sur son kit. Donaldson et Hardman s’enfoncent tous deux dans le swing, mais le point culminant se situe dans le solo de Parlan lorsqu’il entame un riff bluesy en rythme croisé qu’il prolonge pendant un certain temps, créant une tension merveilleuse. Harewood passe aux pinceaux pour une version de « Softly » au son presque West Coast cool. Donaldson laisse Hardman prendre la mélodie et le premier solo avec une sourdine et une sensation de swing suprêmement décontracté. Donaldson l’égale cependant, en entrant tout aussi profondément dans la pochette et en y restant.
C’est un bel album qui montre Donaldson à un carrefour de sa carrière. Dans les deux morceaux les plus rapides, on peut entendre des éclairs des prouesses de Donaldson dans l’idiome bebop, mais pour la plupart, ce disque semble se concentrer sur une sensation de swing décontracté et des solos qui mettent l’accent sur l’âme plutôt que sur le feu et le flash. Donaldson prouve qu’il a beaucoup à dire, même dans ce cadre plus décontracté. Hardman semble avoir compris le mémo et, bien qu’on ne l’ait pas souvent entendu lors des sessions de Blue Note, il semble tout à fait à l’aise en jouant avec la soul et le swing profond de Donaldson. C’est un disque satisfaisant qui montre un peu des deux côtés de Donaldson. RYM
« Blues pour J.P. » (Horace Parlan) – 5:39
« The Man I Love » (Gershwin, Gershwin) – 5:14
» Politely » (Bill Hardman) – 5:52
» C’est toi ou personne » (Cahn, Styne) – 3:58
» The Truth » (Lou Donaldson) – 5:21
» Goose Grease » (Donaldson) – 6:07
» Softly, As in a Morning Sunrise » (Oscar Hammerstein II, Sigmund Romberg) – 6:32
» Way Down Upon the Swanee River » (Stephen Foster) –