.CRITIQUE/

Nous n’avons plus à présenter l’excellent Buddy Guy, maître incontestable du style Chicago Blues.

Pour cet album sorti en 1968, Buddy Guy est accompagné ici d’une section de cuivres et on y retrouve le non moins talentueux Otis Spann aux claviers. Ce disque est le 2ᵉ album studio enregistré par le guitariste et tous les arrangements sont là pour le mettre en valeur avec son chant et sa guitare toujours aussi fine et subtile.

Les ballades sont tout simplement à tomber et ouvrent les portes de la reconnaissance à ce bluesman à l’avenir prometteur.

Une sucrerie musicale à consommer sans aucune modération. Ocollus

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full album……

Eric Clapton l’a appelé « le plus grand guitariste de blues de tous les temps
Lors de son premier voyage en Angleterre, Rod Stewart s’est porté volontaire pour être son valet.
Jimi Hendrix a dit de lui : « Le paradis, c’est de se coucher à ses pieds en l’écoutant jouer de la guitare. »

Sur « A Man and the Blues », la musique a été mixée de manière à ce que Buddy Guy soit au premier plan et au centre, et il n’est jamais moins qu’éblouissant. Il joue une seule note et la laisse pendre jusqu’à ce qu’elle tombe hors de portée de l’oreille. Ou bien il fait pleuvoir les notes comme des balles, un assaut staccato sur vos oreilles. Mais il ne joue jamais rien juste pour le spectacle – tout est au service de la chanson. Et il est soutenu par de grands musiciens, notamment Fred Below à la batterie et Otis Spann au piano. Voici un défi : Sur les chansons plus lentes, faites abstraction de tous les autres et écoutez ce que Spann et Below jouent. C’est peut-être du blues, mais c’est au moins aussi subtil que du jazz.

Il y a des chansons rapides qui font taper du pied et battre le cœur, notamment le tube de Motown « Money (That’s What I Want) » et « Mary Had a Little Lamb ». Mais ce sont les chansons lentes qui vous coupent le souffle. « Que peut faire un homme/quand le blues le suit partout ? » demande-t-il. « Il y a tellement de façons d’avoir le blues », gémit-il. Il est assis « à un million de kilomètres de nulle part » dans une cabane près des champs de coton. Mais c’est un homme. Et donc il cherche une solution d’homme : « Je vais me trouver une bonne femme, même si elle est muette, sourde, infirme ou aveugle. »

C’est un truc de solitaire, de solitaire – c’est la définition même du blues. « Give me a little piano now, Spann », crie-t-il, et arrive un glissando aussi délicat que Chopin et deux fois plus déchirant. Cela vous donne envie de prendre une cigarette et un whisky, même si vous ne fumez pas ou ne buvez pas.

Ne soyez pas désolé pour Buddy Guy – au fil des ans, il a vendu des millions de disques, gagné des Grammys, atteint le statut de légende. L’une des dernières, en fait ; il est le seul survivant des grands de Chicago. Non, la peine est pour nous ; « A Man and the Blues » aurait dû donner naissance à une demi-douzaine d’albums qui nous auraient donné un catalogue aussi riche que celui de John Lee Hooker et Muddy Waters.

Avant qu’il ne quitte la maison, le père de Buddy Guy lui a dit : « Fils, ne sois pas l’homme de la rue ».. Soyez juste le meilleur jusqu’à ce que le meilleur arrive. » Mais personne, à ma connaissance, n’a jamais rien inventé de mieux que « A Man and the Blues ». headbutler

1. « A Man and the Blues » 6:17
2. « I Can’t Quit the Blues »  3:15
3. « Money (That’s What I Want) »  2:49
4. « One Room Country Shack » 5:35
5. « Mary Had a Little Lamb »  2:27
6. « Just Playing My Axe »  2:50
7. « Sweet Little Angel » 5:35
8. « Worry, Worry »  6:14
9. « Jam on a Monday Morning »  2:50