Super Biton de Segou – Afro jazz folk vol.2


.CRITIQUE/

Voici une galette comme on les aime en cette période des rois…

Réédité fin 2023 par le jeune label français « Deviation records », ce 2ᵉ volume de l’orchestre malien de Super Biton de Segou (car il y a eu un volume 1 édité par le même label) vient mettre en évidence la subtilité de cette musique moderne malienne naissante.

Le Super Biton de Segou créé dans les années 60 est le plus vieil orchestre malien de musique moderne et l’un des plus vieux d’Afrique de l’Ouest. Ce groupe et le Rail Band de Salif Keita et de Mory Kanté sont au Mali ce que seront le « Bembeya Jazz » en Guinée ou « l’orchestra Baobab » au Sénégal.
Le Super Biton de Segou deviendra par la suite l’Orchestre National du Mali.

La première face démarre avec cette langue Bambara si chantante, qui inspira la langue commerciale d’Afrique de l’Ouest : le Dioula (parlé en Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Niger et Sénégal…)
Dans un style jazzy avec la présence de cuivres et l’omniprésence de la guitare (très importante dans cette musique), il faut attendre le dernier morceau de la face A « A tou n’diayé » pour retrouver ce style si novateur. On y trouve aussi sur la face C et D des passages très narratifs, propres à cette musique africaine de l’époque, superbe !

Notons cette pochette gaufrée avec des photos intérieures sous forme de collages. Un très bel objet et une réédition soignée.

On trouve ce disque chez tous les bons disquaires, à vos platines ! Ocollus

Cliquez pour écouter (ci-dessous)

Full album……

Le Super Biton de Ségou, également connu sous le nom d’Orchestre Régional de Ségou et de Super Biton National de Ségou, est un groupe musical de jazz africain. Il a été particulièrement populaire et influent dans les années 1970, lorsqu’il est devenu l’orchestre national du Mali, et dans la première moitié des années 1980. Le groupe s’est formé à Ségou, au Mali, dans les années 1960. Il a compté jusqu’à 19 membres à un moment donné, mais s’est réduit à partir de 1986, après le départ du leader Amadou Bâ. Après une pause, le groupe s’est reformé en 2001 avec quatre nouveaux membres et le guitariste Mama Sissoko en tant que leader du groupe, et a commencé à jouer le set de clôture du Festival sur le Niger à Ségou chaque année.

Historique et style
Le Super Biton de Ségou a été fondé dans les années 1960 à Ségou. Il s’agit du plus ancien orchestre de danse du Mali et de l’un des plus anciens orchestres africains.

Nommé d’après le chef du royaume bamana, Bitòn Coulibaly, leur musique est basée sur le style du peuple bambara (« bambara jazz », incorporant beaucoup d’instruments à vent), mais aussi sur les cultures peul, mandingue et somono. Elle est fortement influencée par la musique cubaine, notamment par l’utilisation de congas et de tambours bongo, et combine des éléments traditionnels et contemporains.

L’histoire
Super Biton a été créé au milieu des années 1960, avec des membres issus de plusieurs orchestres régionaux. Ils se font connaître du grand public malien lors des Semaines de la Jeunesse, où ils remportent plusieurs prix entre 1964 et 1968. Ils font leur entrée sur la scène en 1970, lorsqu’ils intègrent des éléments plus traditionnels – en incorporant les  » rythmes de danse entraînants  » du style bambara – ainsi que des cuivres et des guitares. [La première Biennale culturelle, organisée par le président Moussa Traoré en 1970, leur apporte une reconnaissance nationale. D’autres groupes, comme Super Djata, suivent leur exemple sur le plan stylistique.

Les membres originaux sont les chanteurs Mamadou Doumbia ( » Percé « ), Toussaint Siané, Papa Gaoussou Diarra ( » Papus « ), Aboubacar Kissa ( » Cubain « ), et le corniste et leader Amadou Bâ[4]. Mama Sissoko, guitariste, rejoint le groupe en 1972, en provenance de l’orchestre de Kayes. Ils enregistrent plusieurs albums.

Au milieu des années 1970, Super Biton est considéré comme le premier « orchestre national » du Mali et compte à un moment donné 19 musiciens et un répertoire de plus de 200 chansons. En 1977, ils ont sorti deux albums sous le nom de Super Biton National de Ségou. En raison de la politique culturelle des années 1970, ils avaient pour mandat de mettre en valeur le patrimoine culturel de la région. Ils devaient représenter non seulement les Bambaras, mais aussi les Bobos, et surtout les chasseurs (connus sous le nom de Dozo). Les chansons devaient être éducatives et encourager les jeunes Maliens à travailler et à faire preuve de bravoure. Percé Doumbia, Toussaint Siané et Abou Kissa partent en brousse et enregistrent les voix des vieilles femmes qui chantent les chants cérémoniels du mariage et de l’excision.

En 1976, le fait d’être nommé  » orchestre national  » fait d’eux des fonctionnaires de l’État malien, et donc des résidents à vie. Par la suite, certains membres du groupe d’origine sont décédés, d’autres ont perdu leurs illusions.

Ils jouent au Festival d’Angoulême pendant plusieurs années. En 1986, le directeur du festival organise une tournée pour le groupe, qui inclut le festival de jazz de Nancy, en France, ainsi que des représentations en Allemagne de l’Ouest et en Allemagne de l’Est[1]. Par la suite, Amadou Bâ quitte le groupe, et certains membres partent pour des carrières solo ; Mamadou Percé Doumbia part en France.

En 2001, le Festival sur le Niger (festival Sur le Fleuve) a favorisé le recrutement de quatre nouveaux jeunes musiciens pour Super Biton, et le groupe s’est reformé Super Biton a commencé à jouer en clôture du festival annuel. Le groupe reformé comprend les membres originaux Mama Sissoko (qui a succédé à Bâ en tant que leader du groupe[5]), Toussaint, Papus, Cubain, et le membre survivant le plus âgé du groupe Mamadou Coulibaly ( » Coulou « ), ainsi que de nouvelles recrues.

Reconnaissance
Le groupe est largement acclamé et considéré comme une influence majeure pour les musiciens maliens qui ont suivi. Le guide Rough Guides, ouvrage de référence de 1999, World Music, décrit le groupe comme « un groupe pionnier des années 1980 dans la tradition rock Bamana de Ségou ».

Il a remporté la Biennale nationale du Mali en 1970, 1972, 1974 et 1976, avant d’être mis hors concours et d’être nommé orchestre national.

Selon l’initiative Timbuktu Renaissance, Super Biton est l’un des « deux groupes en particulier [qui] ont laissé une marque indélébile sur le paysage musical malien », l’autre étant Rail Band, tous deux « pionniers de la fusion des sons et rythmes traditionnels de Ségou et des genres modernes ».wikipedia

                ————————–
 

1.01 – Super Biton de Segou – Nantan (1:35)
1.02 – Super Biton de Segou – Bouguel (8:00)
1.03 – Super Biton de Segou – A Tou N Diaye (4:59)
1.04 – Super Biton de Segou – Farafina (5:26)
1.05 – Super Biton de Segou – Ladilikan (5:27)
1.06 – Super Biton de Segou – Diarabi Muso (5:02)
1.07 – Super Biton de Segou – Djiri Maridie (6:48)
1.08 – Super Biton de Segou – Kibaru 75 (9:32)
1.09 – Super Biton de Segou – Mariana (7:06)
1.10 – Super Biton de Segou – Moriba (5:44)
1.11 – Super Biton de Segou – Waraba Tchatcho (6:00)

Laisser un commentaire