Reverend Gary Davis – A little more faith

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25 juin 2017 par OC


  • CRITIQUE/

Voilà un parcours non dénué de sens pour l’un des maîtres du blues. Comme chez beaucoup de bluesmen, le caractère profane de cette musique viendra lui faire changer d’orientation artistique et d’auditoire en allant vers une vocation plus religieuse.

Dans les années 40, Révérend Gary Davis arrive à New York, il y jouera dans les rues pendant 20 ans afin d’évangéliser les habitants de la grosse pomme… et c’est au début des années soixante qu’il est repéré et enregistre de nouveau. Ce disque est le 2ème pour le label « bluesville ».

Reverend Gary Davis est impressionnant, avec une voix imposante et un jeu de guitare fantastique, un finger picking reconnaissable à sa guitare 12 cordes rappelant les phrasés du ragtime.

Une musique d’une grande générosité venant de très loin ; même si ce titre n’est pas dans ce disque, je vous invite à écouter un des morceaux les plus tristes de l’histoire du blues : « Dead don’t have no mercy ». Ocollus

Cliquez pour écouter (ci-dessous)

Full album……

Death dont have no mercy (pas dans le disque)

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Le Reverend Gary Davis ou Blind Gary Davis est un guitariste et chanteur de blues, de ragtime et de gospel américain (né le 30 avril 1896, à Laurens en Caroline du Sud et décédé le 5 mai 1972 à Hammonton dans le New Jersey).

Biographie

Né dans une famille très pauvre de huit enfants, Gary Davis fut élevé par sa grand-mère paternelle. Il devient aveugle à l’âge de quelques mois. Vers 1901, il commence à jouer de l’harmonica puis, deux ans plus tard, s’initie au banjo et à la guitare. Il se produit alors indifféremment pour un public blanc ou noir, lors de pique-niques et de petites fêtes locales, où il joue des danses, seul à la guitare. Cette expérience lui permettra de forger un style de guitare très syncopé, typique de cet East Coast blues mâtiné de ragtime et dans la lignée de celui de Blind Blake. En 1912 et 1913, il prend part à un string band, puis entame une vie itinérante de musicien des rues, tout au long de la côte est des États-Unis. Il fait la connaissance de celui qui deviendra son élève, Blind Boy Fuller, vers 1932, et devient pasteur baptiste à Washington (Caroline du Nord), en 1933. Cette ordination a une influence capitale sur son œuvre, puisque dès lors il s’interdit de chanter les paroles profanes des blues de sa jeunesse, qu’il continue cependant à jouer en leur substituant des paroles de gospel. Tout en dirigeant ses trois églises, il continue à se produire avec Blind Boy Fuller et Bull City Red et effectue une première série d’enregistrements en 1935, disponibles sous l’appellation « The Complete Early Recordings of Rev. Gary Davis », Yazoo 2011.

En 1940, il s’installe à New York où, pendant une vingtaine d’années, il prêche dans les rues, seul, accompagné de sa guitare, à Harlem, dans le Bronx et à Brooklyn. Il vit notamment des cours de guitare qu’il donne pour des sommes modiques. Ce n’est qu’à partir de 1959 que, remarqué par de jeunes mélomanes issus du mouvement folk, il va de nouveau enregistrer de nombreux albums pour Prestige, Vanguard, Transatlantic et Kicking Mule. Il aura alors une profonde influence sur un grand nombre de jeunes musiciens blancs, dont certains furent ses élèves, comme le guitariste et musicologue Stefan Grossman (devenu par la suite son légataire universel), Jorma Kaukonen, Roy Book Binder, Woody Mann, Nick Katzman, Dave Van Ronk,Tom Winslow, et Ernie Hawkins. Bob Dylan reconnaîtra que Gary Davis eut une profonde influence sur sa musique, ainsi que Grateful Dead, Wizz Jones, Keb Mo, Olabelle et Resurrection Band, qui reprendront une partie de son répertoire.

Son style de guitare, inspiré du ragtime, se caractérise par un picking rapide et puissant, à deux doigts, où le pouce joue des basses alternées et des contrepoints, et des traits mélodiques joués en alternance par le pouce et l’index. Il utilise principalement les gammes de do majeur et sa relative mineure, méprisant la scordatura et l’usage du capodastre. En revanche, il ne dédaigne pas l’usage des onglets pour ce qu’ils « préservent les doigts ». Ce jeu énergique tire son origine de la nécessité qui fut la sienne de se faire entendre dans des lieux ouverts, face à un public nombreux, et l’usage qu’il fait de sa voix répond aux mêmes impératifs. Rauque et sonore, la voix de Gary Davis entre en dialogue avec son instrument, qu’il interpelle parfois et qui achève certaines phrases mélodiques. Ce dialogue presque théâtral de la voix et de l’instrument, ponctué d’interjections, est l’une des caractéristiques majeures du style de l’artiste qui dramatise ainsi son interprétation, à la manière de Blind Willie Johnson. Wikipédia.

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1 You Got To Move
2 Crucifixion
3 I’m Glad I’m In That Number
4 There’s A Table Sittin’ In Heaven
5 Motherless Children
6 There’s A Bright Side Somewhere
7 I’ll Be All Right Some Day
8 You Better Mind
9 A Little More Faith
10 I’ll Fly Away
11 God’s Gonna Separate
12 When I Die I’ll Live Again

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