Luiz Paixao – Pimenta com pitu
Poster un commentaire11 mars 2018 par OC
- CRITIQUE/
Je vous invite aujourd’hui dans la région du nord-est du Brésil, 2eme plus grosse région du pays, avec ce joueur de rabeca, un violon ressemblant au rebab oriental.
C’est parmi le peuple que cette musique mélangeant forro, maracatu et ciranda est née (voir plus bas), avec diverses influences ressemblant parfois à la samba. Quand on travaille dur toute la journée dans les champs de canne à sucre, on trouve le soir le moment de souffler un peu en jouant et en dansant, oubliant alors la dureté du labeur.
Cette musique peut paraitre répétitive mais elle est riche de rythmes, de sons et de sens.
N’abusez pas trop de la cachaca, car la nuit sera longue… Superbe ! Ocollus
Cliquez pour écouter (ci-dessous)
Full album……
————————–
Luiz Paixão
«Depuis les champs de canne-à-sucre de l’état de Pernambouc, au nord-est du Brésil, nous vient la figure de Luiz Paixão, maître incontesté de la rabeca brésilienne (violon de facture traditionnelle) et donc du forro, genre instrumental et vocal extrèmement populaire. Issu d’une famille de musiciens, il commence son apprentissage de l’instrument à 8 ans, même âge où il découvre la labeur des champs.
Dans les années 1990, il sort de l’anonymat grâce à l’essor du mouvement Mangue Beat. En partant à la “capitale”, Recife, il emmène dans ses bagages la richesse du forró, du coco, du maracatu et de la ciranda, participant dès lors à de nombreux projets au Brésil et à l’étranger. Depuis 2001, Luiz Paixão entretient une relation musicale avec la chanteuse Renata Rosa, qui a appris avec lui l’art de jouer la rabeca.»
La Rabeca

Comme le rebab arabe, la lyre byzantine ou encore le rebec médiéval (dont elle tire ses origines), la rabeca est un violon traditionnel du nordeste du Brésil principalement utilisée dans la musique du bal brésilien : le forró. La rabeca est un instrument d’une grande variété car sa fabrication n’est pas soumise à des règles strictes. Elle peut présenter diverses formes, tailles et être faite dans différents matériaux, chacune de ces caractéristiques participant à faire de la rabeca un instrument unique.
Maracatu
Le Maracatu est le nom d’un rituel brésilien, pratiqué depuis le début de la colonisation dans la partie Nord-Est du pays (notamment dans l’État du Pernambouc), et hérité de l’histoire des esclaves en hommage au roi du Kongo. Deux types de Maracatu co-existent actuellement : le Maracatu rural et le Maracatu de baque virado.
Ciranda
Danse populaire chantée, d’origine portugaise, on pense que le terme Ciranda vient du catalan zaranda, qui est un ustensile pour tamiser la farine. Présent dans tout le Brésil, la Ciranda est apparue sur le littoral nord. La Ciranda a son domaine de prédilection dans l’univers infantile de danse de ronde, mais existe surtout comme ronde d’adulte dans le Pernambuco. Dans le sud du Minas Gerais et dans l’état de Bahia, elle est aussi connue sous le nom de Serandina, une forme de la Seranda Minhota, pratiquée au Portugal.
Cette danse populaire ne fait aucune distinction de sexe, d’age, de couleur, de condition sociale ou économique des participants, les « cirandeiros ». Le nombre de « cirandeiros » n’est pas limité, n’importe qui peut participer. Elle commence comme une petite ronde augmentant en fonction des personnes qui ouvrent le cercle puis tiennent la main de ceux qui sont déjà en train de danser. Quand la ronde devient trop grande, d’autres rondes se créent à l’intérieur de la première.
Le bombo ou zabumba, le mineiro ou ganza, le maracá, la caixa ou tarol sont les instruments les plus communs d’une ciranda traditionnelle, on peut aussi trouver la cuíca, le pandeiro, l’accordéon ou des cuivres.
forró
Le forró est une musique traditionnelle de la région nord-est du Brésil. C’est aussi le nom de la danse qui l’accompagne.
La musique
Les instruments traditionnels du forró sont le triangle, l’accordéon et le zabumba (gros tambour plat), parfois accompagnés d’un pandeiro (sorte de tambourin). La musique est presque toujours accompagnée par le chant des musiciens.
La plupart du temps, les chansons parlent d’amour, le forró étant une forme musicale entrainante et gaie, sur un tempo relativement rapide, ou plus lent.
De nombreux orchestres de forró se produisent un peu partout dans le nord-est du Brésil, mais cette musique est également une tradition populaire que l’on entend jouée par des groupes improvisés durant le carnaval par exemple. S’il est typique du nord-est du Brésil, le forró gagne progressivement le reste du pays en suivant les émigrants venant du nord; en particulier dans les états de Rio de Janeiro et de São Paulo.
Ce genre musical provient d’un mélange du tambour indien des précolombiens et de l’accordéon des colons européens. Il s’approche d’autres formes musicales comme les duels verbaux occitans, dont les versions modernes se sont enrichies par la suite, comme en témoignent quelques compositions des Bombes 2 Bal ou des Fabulous Trobadors du sud-ouest français (Toulouse). Il existe également un groupe suédois qui s’appelle Forró do Simão.
Les artistes brésiliens traditionnels les plus représentatifs de ce genre de musique sont Dominguinhos, Jackson do Pandeiro et Luiz Gonzaga entre autres.
Parmi les groupes de forró contemporains, on peut citer Calcinha Preta (pt), Catuaba com Amendoim, Capital do Sol, Cavalho de Pau, Falamansa, Limão com Mel, Mastruz com Leite, Mel com Terra, Rastapé, Trio Potiguar, Trio Virgulino, Bicho de Pé (pt) ou Aviões do Forró (pt).
À noter aussi que Gilberto Gil a commencé sa carrière de musicien en tant qu’accordéoniste en jouant du forró.
La danse
Le forró est à la base une danse de couple.
Le pas de danse est relativement simple : deux pas à gauche, deux pas à droite. Le cavalier donne l’impulsion à sa partenaire, et peut faire décrire au couple des virages parmi les autres couples de danseurs.
Le pas peut être posé, mais il est plus fréquemment sautillant quand on le voit dansé par des couples expérimentés au Brésil.
Étymologie
Contrairement à la fausse idée que le nom forró viendrait du « For all » américain, le mot serait dérivé du français « faux bourdon ».
Pratiquer le forró en France
Paris est une des capitales européennes les plus actives[réf. nécessaire] pour le forró. On compte une petite dizaine de professeurs[réf. nécessaire] de forró à Paris et proche banlieue. En province, le forró se pratique notamment à Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Marseille, Nice…[réf. nécessaire] Il existe aussi un nombre croissant de soirées dansantes, consacrées à 100 % au forró (avec ou sans groupe en live), proposant pour certaines une initiation, voire un véritable cours juste avant l’ouverture de la soirée.
Paris accueil également son Festival Forró chaque année pendant le week-end de Pâques – « Ai Que Bom »[réf. nécessaire]. Il réunit à Paris les danseurs de toute l’Europe et du Brésil. Réunissant plus de 50 artistes chaque année et plus de 600 danseurs, le Festival est l’un des plus importants de l’Europe[réf. nécessaire]. Des performances professionnelles de danse populaire brésilienne, ainsi que des ateliers et stages de danse tout au long de la journée, sans oublier les concerts pour danser toute la nuit. Et ce durant quatre journées. En partenariat avec des salles de spectacles et la Mairie de Paris, le festival se déroule dans plusieurs endroits de la capitale. Wikipédia.
————————–
1 Baião De Cavalo Marinho 0:51
2 Ponta De Pedra 3:20
3 Forró De Cambará 2:13
4 São Gonçalo Do Amarante 3:39
5 Bem Temperado 3:03
6 Toada Do Cavalo 2:48
7 Pimenta Com Pitú 2:49
8 Arrumadinho 1:43
9 Parari 2:27
10 Forró De Vó 1:37
11 Pisa Pilão 2:26
12 Toada Solta 3:37
13 Machucado 2:12
14 Viuvinha 4:07
15 Amor, Amor, Amor 8:25