Michael Powers – Onyx root

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9 décembre 2018 par OC


  • CRITIQUE/

Petit coup de cœur pour ce disque sorti en 2004, dans un style très hétéroclite à la frontière de différents styles. Car n‘étant pas un féru de Chicago blues, la voix de ce chanteur ne me laisse pourtant pas indifférent. C’est dans un registre bien blues que Michael Powers livre donc un enregistrement hypnotique qui dégage une énergie unique, un peu new-yorkaise d’ailleurs.

C’est dans les années 60 avec son groupe de rythm’n’blues, les Ad Libs dont il est le guitariste, qu’il fait parler de lui pour la première fois, avec entre autres le tube « Boys from New york city » , mais sans retombées quant à sa notoriété. Et c’est enfin avec ce disque « Onyx roots » qu’il se fera réellement connaitre.

Dans cet album, nous retrouvons la reprise du célèbre « Psychotic reaction » de Count five.

Une vrai réussite dans l’ensemble… Ocollus

Cliquez pour écouter (ci-dessous)

Successfull son……

Psychotic reaction……

Shimmy up……

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« Ce sera mon heure, après un moment… »
…dit la vieille ligne de blues souvent utilisée. Il est grand temps pour Michael Powers.

Ma première pensée a été « It sounds like Muddy Waters with Jimi Hendrix as his guitarist ». Bien sûr, il y a beaucoup plus à cela et de telles comparaisons simples ne rendent pas justice, mais cette façon de penser n’est pas sans mérite. Onyx Root est une perle rare qui s’impose comme l’un des meilleurs albums de blues que j’ai entendu depuis très longtemps.

Qui est ce type ? Pourquoi n’est-il pas une superstar ? Comment se fait-il qu’une personne si incroyablement bonne puisse être si proche, mais si lointaine ? Aujourd’hui, alors que le marché est inondé de blues faibles et clichés, même ceux du sideman le plus médiocre, comment se fait-il qu’un musicien aussi talentueux puisse rester à l’écart des projecteurs ?

L’auteur-compositeur-interprète et guitariste Michael Powers, à ne pas confondre avec le guitariste du même nom basé à Seattle, est un pilier du grand club de blues de New York, Terrablues, où il est le Friday night house-band. Il n’est pas vraiment sorti de nulle part, bien que la célébrité lui ait échappé jusqu’à présent. Au début des années 1960, Powers était le guitariste du groupe pop R&B The Ad Libs, qui a eu un succès avec « (Do wah, doo wah diddy, he’s a) Boy from New York City ». Les Ad Libs étaient presque célèbres et ont enregistré des trucs plutôt cool, ce qui est toujours super quand on l’entend aujourd’hui. Depuis lors, Powers paie sa part et vit le blues, au sens propre comme au figuré. Aucun jeune, l’affable Powers n’a perdu une jambe au diabète, n’a eu sa part de moments difficiles, et il a vécu pour en parler. Il peut chanter le blues sur toutes les raisons pour lesquelles il aurait pu, aurait dû être et sur celle qui s’est échappée. Cet album est son meilleur coup, et jusqu’à présent, les stars s’alignent parfaitement. Michael Powers, c’est du sérieux. Il y a des décennies, il aurait dû être élevé au rang de Buddy Guy, Stevie Ray Vaughn et Eric Clapton, car il fait partie de leur classement. Il est un peu en retard à l’horizon de la gloire, mais même si c’est le seul disque qu’il fera jamais, artistiquement et musicalement, Onyx Root est un chef-d’œuvre. C’est comme s’il venait d’une autre époque, et pourtant totalement frais. Onyx Root devrait le propulser sur la scène internationale si son management et sa maison de disques font bien leur travail, car c’est certainement le meilleur album de blues que j’ai entendu toute l’année. Chaque fois que je joue une chanson de Power sur WKZE, le téléphone s’allume. Surtout les vrais amateurs de blues sont époustouflés et à juste titre.

Sa prestation à l’occasion d’une soirée de lancement de CD au salon de l’East Village de New York a été étonnante. Powers est le seul guitariste que j’ai jamais entendu qui me rappelle vraiment Jimi Hendrix. Ce n’est pas tant que Powers sonne comme Hendrix, bien qu’il le puisse quand il le veut. C’est qu’il a la finesse, le toucher, la magie, et le sentiment de l’essence très musicale que Jimi avait. Powers m’a donné l’impression d’être enfin témoin de ce que j’avais manqué auparavant, non pas en tant que simple imitateur, mais en tant que personne qui canalise la beauté de la musique de Jimi Hendrix dans le deep blues. Michael Powers, guitariste extraordinairement brillant et chanteur soul, est différent, il a pris juste ce qu’il fallait à Jimi et a développé son propre style deep blues.

C’est l’album de blues parfait que j’ai jamais entendu, et certainement un classique moderne. C’est Michael Power’s Hoodoo Man. Tout est parfait, tout est parfait. Il ne serait pas exagéré de dire qu’à bien des égards, surtout en production, Onyx Root est en hausse d’un cran par rapport aux débuts tant vanté de Robert Cray, Stevie Ray Vaughn et même Joe Lewis Walker. Bravo aux producteurs Steve Rosenthal et Jimi Jivago, qui ont compris cet artiste et l’ont capturé sans faille. Frank Garfi du Studio 900 a magnifiquement conçu le CD.

Onyx Root couvre toute la gamme. Pratiquement tout le spectre de la musique noire jusqu’à la fin des années 70 est couvert sans aucun changement notable. Vous obtenez de puissantes reprises de classiques de Muddy Waters, The Howling Wolf et Willie Dixon et des trésors inattendus de Vera Hall, Leonard Cohen et Count Five. Les compositions originales de Powers sont tout aussi passionnantes et témoignent de sa véritable force en tant qu’auteur-compositeur. Vers la fin de l’album, vous avez intégré le funk, le rock, la soul et le R&B sans jamais vraiment ressentir un changement. La légère distorsion de genre n’est pas pertinente car Powers comprend que ces formes musicales sont à leurs racines une seule et même chose. C’est indubitablement un bluesman et le blues est à la base de tout cela. Si seulement Muddy avait pu entendre la version de Country Boy de Powers, il aurait été fier et aurait peut-être viré son guitariste. Personnellement, c’est la meilleure version de la chanson que j’ai entendue, sans les originaux de Muddy. L’album s’ouvre sur Successful Son, une introspective autobiographique originale qui dévoile la richesse et la râpe du chant ténor et de l’éblouissante guitare de ce CD. Powers est un guitariste styliste féroce, vif et aux multiples facettes, dont l’étendue de la technique et l’habileté superlative sont guidées par la sagesse du goût. Dans les mains d’un homme de petite taille, de telles compétences en guitare mènent souvent à des nouilles infiniment ennuyeuses, que l’on s’arrache soi-même. Il a exploité ses prouesses à la guitare et a concentré son style pour chevaucher le haut du spectre du guitariste blues sans perdre de vue ses chansons. Non seulement ça, mais il sait chanter.

Michael Powers est audacieux et ce disque est un triomphe !

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MICHAEL POWERS, MERCI DE TE PRESENTER.
Je suis né à Bayonne dans le New Jersey. Mon père travaillait dans la marine marchande, Bayonne était une ville portuaire où il y avait toujours beaucoup d’étrangers, et pas mal d’entre eux s’intéressaient au rock&roll. Il y avait beaucoup de petits night-clubs et je voyais beaucoup de gens jouer le soir, car mon père avait un petit restaurant avec de la musique live, pendant que je travaillais en cuisine. Je passais mes vacances d’été en Caroline du Nord parce que mon père avait aussi une exploitation de tabac à Fayetville. Il y avait beaucoup de blues dans cet endroit et j’ai rencontré pas mal de guitaristes, mais personne de célèbre.

TU AS JOUE DE LA GUITARE TRES JEUNE ET TA MERE A ETE TRES IMPORTANTE DANS CE CHOIX.
J’ai commencé quand j’avais 7 ou 8 ans. Ma mère m’a pris une guitare sur le catalogue Sears. Quand vous commandiez des trucs dans Sears, vous aviez des petits timbres à coller dans un livre et quand il était rempli vous aviez un cadeau, ce fut la guitare. Ainsi, je n’allais pas traîner dans la rue avec des mauvaises influences et les gangs, elle me faisait rester à la maison et écouter ses disques. Elle écoutait sans arrêt de la musique. S’il n’y avait plus de musique, je me sentais mal. C’est comme ça que j’ai commencé à écouter Lightnin’Hopkins. Parfois les marins en ville sortaient et buvaient. Un d’eux emprunta ma guitare et joua « Red River Valley ». Je l’écoutais, et quand il a été parti j’ai joué le morceau. Ce fut la première fois que je jouais de ma guitare. J’ai beaucoup appris en écoutant les disques de blues de ma mère.

POURQUOI AVOIR CHOISI LE BLUES PLUTOT QU’UN AUTRE GENRE MUSICAL ?
C’est un choix difficile. Vous savez quoi ? Etre dans ma famille à écouter tous ces disques de blues, c’est tout ce que j’avais. J’écoutais radio AM et Murray «The K», le 5ème Beatle. Quand des groupes comme les Beatles, les Dave Clark Five, et les Rolling Stones sont arrivés, ils jouaient les morceaux que ma mère écoutait sur son tourne disque. La 1ère fois que j’ai vu les Stones, c’était au Ed Sullivan Show, et ils interprétaient « Little Red Rooster ». Je connaissais ce disque, mais là c’était du rock&roll. Ils étaient en train de jouer cette musique. Les Américains ne faisaient pas ça. Ils étaient en train de faire des trucs à la Pat Boone. Mais voir ces groupes anglais dans le Ed Sullivan Show du dimanche avec ma famille, dans la pénombre, sur un petit écran de télé, j’ai eu ce truc dans la tête qui me disait « C’est ça que je veux faire ».

QUELLES SONT TES PRINCIPALES INFLUENCES ?
La plus importante fut Les Yarbirds, car ils avaient ces sons de guitare saturées, avec les pédales fuzz et tous ces trucs. Les gars de ce groupe, Eric Clapton, Jeff Beck, et Jimmy Page sont devenus des pionniers de la guitare. Puis Hendrix est arrivé. Voir Jimi m’a fait quelque chose. Je me suis dit que celui qui avait un tel look devait être exceptionnel. Il a apporté une espèce de vibration. Quand je suis allé le voir jouer, j’ai su que c’était ce que je voulais faire. Le son, le look. Il ne faisait pas ce que tous les autres faisaient.

PEUX TU NOUS PARLER DE TA PERIODE AVEC TON GROUPE LES ADLIBS ?
C’était pendant les années 60. Il y avait des groupes à tous les coins de rue, comme des voisins…Et les ADLIBS ont commencé comme ça. Un mec qui s’appelait Johnny Taylor a écrit «The Boys From New York City», les ADLIBS l’ont enregistré et ç’est arrivé comme un boulet de canon. Sur les charts c’était l’invasion de la Motown et des trucs anglais, on est devenu n°1 ! J’étais le guitariste du groupe, j’avais juste 16 ans et je ne pouvais jouer que dans les endroits où ils ne servaient pas d’alcool. Je jouais dans les concerts des high school et ceux du Dick Clark Caravan où chacun jouait son propre hit. Les ADLIBS étaient mon groupe de voisinage. Il y avait un autre groupe qui vivait de l’autre coté de la rue c’était VANILLA FUDGE. Ceux-ci étaient les groupes de Bayonne. Mais les ADLIBS ont battu les records. C’est stimulant de penser qu’un petit truc peut se transformer en quelque chose de si grand. C’est ce que je ressens à propos de mon disque. Je n’aurais jamais pensé qu’il aurait eu autant de succès.

DANS TA BIO ON PEUT LIRE QUE TU AS JOUE AVEC JAMES COTTON ?
J’ai quitté l’école pour le suivre sur la route pendant deux semaines. Son guitariste a eu une pneumonie pendant sa tournée qui passait dans ma ville, aussi je l’ai remplacé. On a joué sur la côte Est et dans le Sud. C’était ma première expérience devant un public. C’était une grande expérience. Je l’ai revu cet été. Il jouait au Blue Note et se souvenait de moi.

ON LIT AUSSI DANS TA BIO QUE TU AS JOUE AVEC CHUCK BERRY, JOHN LEE HOOKER, JOHNNY WINTER ?
Je n’ai pas enregistré avec eux, mais j’ai joué avec eux dans plusieurs shows et jam sessions, particulièrement avec Johnny Winter. J’étais dans un groupe qui s’appelait Rick Derringer’s New York City. On a joué avec John Lee Hooker la nuit où il a reçu les clés de la ville. C’était dans un club nommé le Roadhouse. Ce fut un des plus grands moments de ma carrière.

COMMENT DEFINIS TU TON APPROCHE DU BLUES ?
Wow. Je pense que vous pourrez dire que mon approche est pure, très pure. Et ce n’est jamais pompé, ni prévu. Tout est spontané. Je compose certaines chansons, mais elles ne se ressemblent pas. C’est la façon dont je le ressens, la façon dont je le joue.

PEUX TU NOUS PRESENTER TES MUSICIENS QUI JOUENT SUR ONYX ROOTS, EST-CE QUE CE SONT LES MEMES QUI T’ACCOMPAGNENT EN TOURNEE ?
Eh bien si le budget le permet, ils seront là. Steve Jordan est le cœur du groupe. Et s’il est le cœur, Neil Jason représente les reins, vous comprenez ? Tout a été fait en une prise. Deux prises au plus. C’était très émouvant. Cet enregistrement a représenté un des meilleurs moments de ma vie. Neil Jason a joué avec tout le monde. Steve Jordan et moi-même on avait l’habitude de jouer ensemble en 1976. Il a joué avec tout le monde lui aussi, il a fait la tournée avec Ray Charles juste avant sa mort. J’ai eu les meilleurs mecs qu’on peut connaître qui ont travaillé avec moi sur ce disque, et c’est rien de le dire. J’avais juste à commencer à jouer et ils étaient en accord parfait.
Ce n’est pas une plaisanterie, c’est la vérité. Ce sont les gars les plus professionnels avec lesquels j’ai joué. Ils savaient exactement ce que je voulais. Certains mecs arrivent avec des trucs techniques, les études au conservatoire, des hits ou d’autres machins, ce n’est pas le cas avec eux, c’était comme de faire de la magie.

TA MAGNIFIQUE COMPOSITION « A NIGHT IN MADRID » SONNE COMME UN FLAMENCO A LA GUITARE CLASSIQUE, ES TU ATTIRE PAR CETTE MUSIQUE ?
Pour moi c’est comme du blues Espagnol. C’est de la musique faite par les gitans Espagnols. C’était mon idée. J’ai écrit ce morceau pour mon ami Luigi Franconi qui joue régulièrement de la batterie avec moi. Georges Benson a une chanson qui s’appelle « Samba ». C’est pareil. Il a eu l’idée pour cette chanson quand il était dans les montagnes en Espagne. C’est difficile pour les gitans d’enregistrer. Leur musique est comme du blues dés qu’ils commencent à jouer. Je travaille en ce moment sur un peu plus de trucs comme ça…du blues gitan.

COMMENT COMPOSES-TU, OU PUISES TU TON INSPIRATION ?
Je joue constamment de la guitare. Je ne fais que ça. Je me réveille le matin avec ma guitare dans mon lit. Je l’ai constamment avec moi. Quand je joue, les choses commencent à arriver. L’inspiration dépend aussi de qui joue avec moi. J’ai un bon équilibre avec mon batteur Barry Harrison et mon bassiste Cliff Schmidt. Ils me suivent et c’est comme si on faisait la cuisine. Ils mettent le sel et le poivre et je dois composer avec les autres ingrédients. Je le fais comme si je devais y passer. C’est mon blues. C’est en moi.

A PROPOS DE TES INTERPRETATIONS DE STANDARTS, COMMENT FAIS TU POUR TE LES APPROPRIER AUSSI BIEN ?
Avec « Psychotic Reaction », j’étais sur le chemin du studio et j’ai entendu Cousin Brucie la chanter. Je me suis souvenu des Count Five dans les années 60. Des groupes comme ceux là étaient très influencés par les Yarbirds qui avaient amené in son énorme avec les fuzz. Puis Hendrix est allé jusqu’à la limite, mais c’est de là qu’on est parti.
J’ai toujours été dans ce feedback et des trucs comme ça, tous les sons qu’une guitare peut émettre. Mais « Psychotic Reaction » correspond à quelque chose de réel dans ma vie, j’y suis passé. Vous savez, comme si vous essayer de vous faire aimer de quelqu’un et que vous n’obtenez qu’une réaction psychotique ! C’était une bonne connexion que de reprendre ce morceau. Quand la voiture m’a déposé au studio, je n’avais plus qu’à me procurer les paroles. « Baby Caught A Train » d’Howlin’ Wolf est un de mes morceaux favoris. « Country Boy » de Muddy Waters je l’ai fait avec un effet. Led Zeppelin m’a scotché avec « Can’t Quit You Baby ».
J’avais l’habitude d’aller dans un club le Folk City à New York, j’y ai vu Léonard Cohen jouer « Bird On A Wire » et j’ai aimé la chanson. J’adore sa voix. J’aime tous les trucs folks, j’ai grandi avec.

QUELLES SONT TES RENCONTRES LES PLUS MARQUANTES ? ON PEUT IMAGINER QUE RENCONTRER JIMMY REED A ETE INOUBLIABLE.
Rencontrer Jimmy Reed a été extraordinaire. J’ai appris mes premiers accords de guitare grâce à lui quand j’étais à Bayonne. Un soir, je livrais du soda dans un club, Le Max’s, et Jimmy jouait là avec sa femme. Il jouait de la guitare et de l’harmonica, il avait un micro à ses pieds, c’était sa batterie. Il était le seul musicien du groupe, cela m’a complètement influencé pour faire ce que je fais quand je joue, la rythmique et le lead en même temps.
J’ai aussi rencontré B.B King et Buddy Guy. Ces mecs ont obtenu ce qu’ils voulaient. Je suis sûr qu’ils ont vécu des choses bien pires que ce que j’ai pu connaître, mais ils les ont surmontées. Cela me renforce dans l’idée de faire ce que j’ai à faire sans attendre. J’ai aussi rencontré Richie Havens, qui m’a beaucoup aidé. Il m’a donné pleins de bons conseils en musique, et comment être soi même, sans penser à ce que ça demande.
Trop de gens arrêtent la musique quand ça prend trop d’ampleur, mais on ne doit pas faire cela pour la gloire ou l’argent. Vous le faites pour essayer d’exprimer quelque chose. L’autre soir, un type est venu vers moi pendant que je jouais et m’a dit « Vous m’avez sauvé la vie ce soir ». Il pleurait. Je ne sais pas ce qui était arrivé à ce mec, mais je sais juste qu’il est entré dans ce club, que moi je jouais là cette soirée et que c’était quelque chose qui devait arriver. C’est comme Jimmy Reed qui m’a montré mon premier accord. C’était juste destiné à avoir lieu.

QUEL EST TON SENTIMENT ENVERS LE BLUES,
L’état du blues est aujourd’hui en très bonne santé. Beaucoup de pionniers nous ont quittés. Il n’y a pas beaucoup de gauchers. Mais il y a tellement de styles de blues. Je ressens ça très bien maintenant, c’est comme ce qui s’est passé dans les années 60. Si les mecs du blues n’avaient pas ouvert les anglais au blues, qui à leur tour ont ouvert les américains, on n’aurait probablement jamais eu cette conversation. C’est une époque très excitante. Le blues a toujours été là et le sera toujours.

AS-TU DEJA JOUE EN EUROPE ?
J’ai eu le privilège de jouer deux fois, en Lettonie et en Russie. J’ai enregistré un disque live avec le Latvia Blues Band. C’était incroyable de faire de la musique avec quelqu’un qui ne parle pas votre langue… J’ai aussi joué à Moscou. On a joué dans des stades de foot lors de festivals de blues et de reggae. J’aimerais venir jouer à Paris. Je voudrais jouer partout. J’aimerais jouer en Orient. Il parait qu’au Japon ils aiment le blues.

QUELS SONT TES PROJETS ?
Faire un autre disque. C’est ce que je veux faire. Et tourner autant que possible. Pour faire connaître ma musique. Je vais faire quelques festivals cet été. Il y en a un dans les Pocono Mountains avec Ruth Brown. J’attends ça. Et j’attends chaque vendredis soirs quand je joue à New York. Parce que c’est ce que je fais. Je joue.

VEUX TU AJOUTER QUELQUE CHOSE D’AUTRE ?
Juste continuer à écouter les racines, le vieux blues. Quelques fois quand je me lève le matin, je me sens très mal, mais j’écoute un vieux Muddy Waters et je me sens au-delà de la course. Si je peux transmettre ça à quelqu’un, c’est que le blues peut faire quelque chose d’important pour un mec bien qui se sent mal. Apprenez ça à vos enfants. Aupaydublues.com

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1 Successful Son 4:11
2 Can’t Quit You Baby 3:07
3 Baby’s Got A Train 4:11
4 She’s About A Mover 3:34
5 Shock 3:21
6 Country Boy 4:24
7 Bird On A Wire 3:37
8 Psychotic Reaction 3:40
9 Night In Madrid 3:55
10 Another Man Done 3:27
11 Graffiti 4:48
12 All Over Town 4:19
13 Shimmy Up 3:08

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