Boo Boo Davis – Name of the game
Poster un commentaire5 juillet 2020 par OC
- CRITIQUE/
Boo Boo Davis fait parti des derniers bluesmen né dans le Mississippi ayant connu un vie digne des plus grands artistes de Blues, comme Charley Patton (qui vécut à côté de Drew où habita Boo Boo Davis).
Dans les années soixante, après avoir travaillé dans les champs de coton, alors âgé de 18 ans, il accompagne sa famille sous le nom de « The Lard Can Band ». A noter : son père étant aussi musicien a accompagné John Lee Hooker, Elmore James et Robert Pete Williams.
Boo Boo Davis reste un artiste moderne tout en gardant la tradition du delta. On pourrait croire à une production Fat Possum. La voix et l’harmonica puissant viennent raconter cette vie « pur jus » et réelle. Un excellent album ! Ocollus
Cliquez pour écouter (ci-dessous)
Dirty dog….
I’m Coming Home….
Stay From The Casino ….
Want Nobody Tell Me How To Live My Life….
Name of the game….
James « Boo Boo » Davis (né le 4 novembre 1943) est un musicien américain de blues électrique. Davis est l’un des rares musiciens de blues encore en activité à avoir acquis de l’expérience en chantant le blues dans le delta du Mississippi, ayant chanté pour aider à passer le temps tout en cueillant les champs de coton.
Davis est né à Drew, dans le Mississippi, où il a été élevé au cœur du delta du Mississippi. La passion de Davis pour la musique a commencé à l’âge de cinq ans lorsque sa mère l’a emmené à l’église et qu’il a joué de l’harmonica et chanté. À dix-huit ans, il a commencé à jouer de la batterie pour le groupe familial, le Lard Can Band, car Davis ne possédait pas de batterie et était obligé de jouer sur une boîte de conserve de saindoux. Le groupe était composé de son père, Sylvester Sr, qui jouait de nombreux instruments, de son frère cadet Sylvester Jr à la guitare et de sa soeur Clara au chant. Le groupe a joué dans tout l’État du Mississippi, notamment en tant que remplaçant de B.B King, qui était inconnu à l’époque.
Boo Boo Davis est un survivant. Il appartient à la dernière génération de musiciens qui écrivent et qui interprètent le blues après avoir fait l’expérience d’une vie harassante dans le Delta du Mississippi.
Il est né et a grandi à Drew, Mississippi, au coeur du Delta, la terre la plus fertile du Sud pour la culture du coton. Les nombreux travailleurs attiraient les meilleurs musiciens des environs. Toute la région du Delta était riche en blues mais la ville de Drew en était particulièrement imprégnée. Charley Patton a habité la région de Drew pendant plusieurs années et beaucoup d’interprètes légendaires s’y sont arrêtés. Les métayers chantaient d’une voix forte pour faire passer plus rapidement les heures de travail éreintant. Boo Boo a sans aucun doute acquis cette voix extrêmement puissante en écoutant les chants de ces métayers quand il était enfant. Il a d’ailleurs esquinté pas mal d’amplis et de diffuseurs au fil des ans.
Le père de Boo Boo, Sylvester Davis, faisait pousser le coton et jouait de plusieurs instruments. Il a accompagné des musiciens tels que John Lee Hooker, Elmore James et Robert Pete Williams. Boo Boo se souvient d’eux et de bien d’autres qui s’arrêtaient chez lui pour répéter. A cinq ans, Boo Boo jouait de l’harmonica et chantait à l’église avec sa mère. A treize ans, il jouait de la guitare et à dix-huit ans, il jouait dans tout le Delta avec son père et ses frères aînés dans leur orchestre appelé The Lard Can Band. Au début des années soixante, il partit pour le Nord, à St Louis, au moment de l’apogée de la scène blues dans cette ville (Albert King, Ike Turner, Chuck Berry et beaucoup d’autres). Avec ses frères, ils ont formé l’orchestre attitré du Tabby’s Red Room pendant dix-huit ans.
Même si Boo Boo a émigré à St Louis, son coeur restera à jamais dans le Sud. Quand il est chez lui et qu’il n’a pas de concert en vue, ses passe-temps favoris sont la chasse avec ses chiens et la pêche. Quand il était enfant, il n’avait ni le temps ni l’agent pour aller à l’école. Il n’a donc jamais appris à lire ni à écrire. Ceci ne l’a pas empêché de voyager dans le monde entier. En suivant son guide spirituel (qu’il appelle Dave), Boo Boo a trouvé un compromis avec la société moderne. Le blues l’aide à ne pas se laisser abattre et à surmonter les problèmes de la vie de tous les jours car cela parle des choses brutes et essentielles de la vie; bonnes et mauvaises, simples et évidentes.
Sa première tournée européenne a eu lieu en avril 2000. Depuis lors, Boo Boo Davis parcourt l’Europe au moins deux fois par an. Jusqu’à présent, Boo Boo a sorti quatre CD’s sur le label Black and Tan Records et ils ont tous été bien accueillis. Le dernier (DREW, MISSISSIPPI) a été classé dans les 10 meilleurs CD’s de blues de l’année 2006 par le Magazine MOJO (UK). En 2007, Boo Boo a été invité au POCONO BLUES FESTIVAL, l’un des plus importants festivals aux USA et en mars 2007, Boo Boo s’est produit en direct sur CBC Radio One, la radio nationale du Canada.
Ce qui a débuté comme une idée folle, après la tournée européenne de Boo Boo en Octobre 2007, s’est révélé, en fin de compte, pas si fou que cela. Pendant la tournée du printemps 2008, ils ont décidé d’abandonner la basse et de tourner en trio. Le public a adoré et tout le monde était étonné qu’autant de son provienne d’un trio. John Gerritse créa une batterie extraordinaire (100% Radio King en peau réelle) autour de sa grosse caisse de 28 pouces datant de plus de 60 ans. Jan Mittendorp s’est acheté une guitare baryton et plaça des cordes très dures sur sa guitare habituelle.
En juin 2008, ils sont entrés en studio et le nouveau CD (NAME OF THE GAME) sortira en Septembre 2008. Toute la musique et les sons improvisés que vous entendrez sur ce nouvel album proviennent des cordes vocales et de l’harmonica de Boo Boo, de la batterie de John ou de la guitare de Jan. A l’inverse de beaucoup de blues bands actuels, Boo Boo et son orchestre donnent la priorité au groove, au feeling et à toutes les vérités essentielles inhérentes au blues. Pas de blues plus réel que celui-ci !
Metiss-music
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1 Dirty Dog 4:10
2 I’m Coming Home 4:51
3 Stay From The Casino 3:45
4 Want Nobody Tell Me How To Live My Life 4:12
5 Tryin To Get Ahead 3:22
6 Name Of The Game 3:02
7 Who Stole My Booty 4:42
8 Why You Wanna Do It3:12
9 Lonely All By Myself 3:33
10 It’s A Shame 3:55
11 I’m So Tired 5:05
12 Hot Foot 2:35
13 St Louis Woman 2:56