Noura et Kamal Hamadi – « Collection patrimoine »
Poster un commentaire5 septembre 2016 par OC
- CRITIQUE/
Voilà un disque magnifique, qui grâce au travail de remastérisation en 2006 dans la « collection patrimoine », met en valeur deux des plus grands artistes algériens : car c’est bien de musique Kabyle dont il s’agit ici.
Kamal Hamadi et Noura sont mari et femme, lui est l’un des plus grands chanteurs de l’immigration et de l’exil, reconnu également pour la qualité de ses compositions, et elle, chante le quotidien des femmes en Algérie et deviendra l’artiste la plus populaire des années cinquante dans son pays, et la première artiste du Maghreb à obtenir un disque d’or.
Ce disque est une merveille en tous points. La qualité de la masterisation, les rythmes précis et délicats, les chœurs, les cordes et les deux voix qui se répondent comme dans un jeu qui n’en finit plus, avec cette langue kabyle si chantante et délicieuse.
Nous pouvons aussi remarquer dans cet enregistrement la présence de 2 grandes stars algériennes à l’accompagnement : Dahmane El Harrachi au banjo et le musicien juif Blond blond au tar (petit tambourin).
Nous avons encore beaucoup à apprendre de la culture algérienne, ce disque est parfait pour l’appréhender. Je regrette néanmoins que youtube n’ait aucun des morceaux remastérisés de cette session pour la faire découvrir ! Historique ! Ocollus
Cliquez pour écouter (ci-dessous)
Extrait …
http://www.rhapsody.com/artist/noura-kamal-hamadi/album/rebbi-ad-isahel-remasterised
Idurar Nney …..
——————————
Biographie de Kamel Hamadi :
Né le 22 décembre 1936 à Ait Daoud en grande Kabylie, Kamel Hamadi, de son vrai nom Larbi Zeggane, est l’un des plus grands auteurs-compositeurs-interprètes de l’immigration algérienne en France.
A la fin des années 40, il voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec Slimane Azem qui lui donne envie de chanter.
En 1952, son rêve se matérialise au hasard d’une rencontre avec Boualem Rabia, artiste reconnu parmi l’élite musicale d’Alger. L’homme »providentiel le fait connaitre auprès d’Arab Ouzellag qui l’encourage à préserver dans la voie de l’écriture.
Il intègre Radio Alger à l’âge de 17 ans, il y fait la connaissance de Noura.ils partent tous les deux pour Paris en 1959 à l’occasion d’une série d’enregistrements pour la maison de disques Teppaz.une fois rentré à Alger, il rejoint la radio.
Il épouse la même année Noura, celle qui sera sa muse et aussi la plus grande chanteuse algérienne de la prochaine décennie.
Au service de nombreux chanteurs maghrébins, Karim Tahar, Saloua ou Hadj M’hamed El Anka, Kamel Hamadi a surtout écrit des chansons pour son épouse en poursuivant lui-même une carrière de chanteur.
Ses thèmes de prédication sont : la vie quotidienne des algériens, les chansons d’amour et d’exil.
Ainsi, il chante en duo avec d’autres égéries de l’immigration comme H’nifa ou Chiekh Nordine.
Sa rencontre avec Ahmed Wahby lui permet de s’essayer au genre musical ASRI. Il rencontre également le Tunisien Mohamed Jamoussi qui influence aussi son répertoire.
Les chansons de son répertoire portant sur L’ghorba (exil) sont nombreuses : « El Hak Nrekba » (l’argent du voyage), « y’a ghorba » (exil). Il chante aussi la nostalgie et la séparation. Son travail de poéte et de mélodiste contribue à la notoriété de nombreux artistes et également à inscrire définitivement la chanson de l’exil dans le’ patrimoine musical algérien.
Il est considéré actuellement le témoin par excellence de l’action artistique algérien du XX e siècle.
En 2008, le président Français « Nicolas Sarkozy » a nommé Kamel Hamadi chevalier de la légion d’honneur.
Artiste complet, sa vie artistique, rejoint sa vie privée pour en faire une longue vie tout court, pleine de bonheur.
Biographie de Noura :
La première chanteuse algérienne au statut de star. Noura, de son vrai nom Fatma Zohra Badji, est née en 1942 à Cherchel en Algérie. Issue d’une famille nombreuse, elle a dû, à la séparation de ses parents, abandonner ses études qu’elle suivait en français et en arabe pour se lancer dans la vie active.
Dans les années cinquante, elle postule à radio Alger et devient alors animatrice d’une émission enfantine. Elle se fait remarquer en interprétant des pièces de théâtre et des opérettes, elle chante d’ailleurs sous la direction du chef d’orchestre Mustapha Skandrani. Encadré par le maître Mohamed Jamoussi et Mahbou bati, elle s’impose très vite comme l’une des plus grandes chanteuses de l’époque.
En 1959, elle part pour paris à l’invitation de la maison de disques Tappaz pour série d’enregistrements. Elle épouse la même année Kamel Hamadi, rencontré à Radio Alger.
Noura commence sa collaboration avec Habib Hachelaf qui adopte pour elle une chanson traditionnelle « Ya Rebi Sidi » (oh mon dieu) dont Kamel Hamadi compose la musique. Cette chanson restée gravée dans la mémoire des algériens, représente les préoccupations des femmes algériennes.
Celle qui se veut la chanteuse de tous les algériens, chante autant l’exil avec « Gal El Menfi » (le banni) que les différents folklores régionaux, ou l’amour avec « Houa, Houa » (lui, lui).
Elle s’intéresse également aux thèmes traditionnels comme le mariage.
Ahmed Wahby lui compose du Asri moderne et Kamel Hamadi les chansons kabyles.
En 1965, elle sot un album tout en français où elle interprète une vie écrite par Michel Berger et paris dans mon sac de Kamel Hamadi.
A pris, elle a côtoyé beaucoup d’artistes français du moment comme « Juliette gréco ».
Après 1962, elle retourne vivre en Algérie.
En 1971, c’est en compagnie de Slimane Azem qu’elle reçoit son disque d’or pour plus d’un million de disques vendus chez Pathé- Marconi. Elle aujourd’hui entre Alger et paris.
1. Rebbi ad isahel (Remasterised)
3. A ttbib dawi-yi (Remasterised)
4. Wi das yennan (Remasterised)
5. Tiyaltin (Remasterised)
6. Taejebd-iyi (Remasterised)
7. F lgal-im (Remasterised)