Oliver Nelson – Blues and the abstract truth
Poster un commentaire10 octobre 2016 par OC
- CRITIQUE/
Que peut-on faire après l’immense disque » Kind of blue » de Miles Davis, qui reste un des plus grands disques de l’histoire du jazz ? Cela semble difficile… Même si à l’époque le disque reste indétrônable… Oliver Nelson, en s’attaquant au concept de blues, s’en sort plus qu’honorablement avec son disque.
Le concept est certes un peu scolaire, mais les invités relèvent largement le côté peut-être un peu trop classique. Eric Dolphy qui jouera dans tous les grands disques de 1961, Freddy Hubbard de par sa technique, la batterie de Roy Haynes et sa rigueur, et un Bill Evans qui n’a pas l’air d’être dans son élément viendront magnifier cet exercice de style encore référent dans toutes les écoles de jazz du monde.
J’ai été séduit en écoutant pour la première fois « Stolen moment » (devenu un des standards du jazz) par le chorus de saxophone d’Oliver Nelson empreint d’une forme de sérénité, et par l’introduction, la structure et les fantaisies de « Cascades », et la folie qu’apporte Eric Dolphy sur tout l’album. Je vous souhaite bonne écoute de ce bijou du jazz transcendé par la « crème » du moment. Ocollus
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Full album……
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The Blues and the Abstract Truth est un album du saxophoniste de Jazz Oliver Nelson, enregistré et publié en 1961.
Enregistrement le plus réputé de Nelson, l’album est basé sur un principe original : jouer sur des structures harmoniques classiques du Jazz (blues et anatole) en adaptant la structure aux idées musicales du compositeur, et non l’inverse1.
En 2008, le pianiste Bill Cunliffe a sorti The Blues and The Abstract Truth, Take 2, un hommage à l’album de Nelson, avec des arrangements différents.
Historique
Les pistes qui composent cet album ont été enregistrées au « Rudy Van Gelder Studio » à Englewood Cliffs (New Jersey), le 23 février 1961. L’ingénieur du son était Rudy Van Gelder et le producteur Creed Taylor2.
Cet album a été initialement publié en 1961 par le label Impulse !
Étant donné le principe de l’album, il peut être utile de donner quelques détails sur leur structure harmonique. Les morceaux sont tous basés soit sur la structure du blues, soit sur celle du morceau I Got Rhythm de George Gershwin, souvent désignée sous le nom d’ « anatole ».
Stolen Moments (8:46)
Le thème du morceau est basé sur une structure de blues en do mineur de 16 mesures. Y succèdent des solos basés sur une structure de blues en 12 mesures1. Ce thème est devenu un standard du Jazz.
Hoe-Down (4:43)
Morceau basé sur la structure harmonique du morceau I Got Rhythm. Longue initialement de 32 mesures, cette structure est étendue à 44 mesures sur le thème, puis ramenée à 32 mesures pour les solos1.
Cascades (5:31)
Le thème est issu d’un exercice de saxophone composé par le jeune Olivier Nelson alors qu’il apprenait son instrument1. Il est long de 56 mesures1 et de structure AABA (en), la section A étant de type blues mineur en 16 mesures. L’outro du morceau, longue de 12 mesures, est basée sur la structure harmonique de Stolen Moments, extrait du même album1.
Yearnin (6:23)
Ce morceau est basé sur la structure d’un blues en do majeur. Il est composé de deux parties, la première sur une structure en 16 mesures, la seconde sur une structure en 12 mesures1.
Butch and Butch (4:36)
Dédié à la sœur de Nelson et au mari de celle-ci, ce morceau est un blues classique, sans modification structurelle1.
Teenie’s Blues (6:34)
Dédié à la sœur cadette de Nelson, le dernier morceau de l’album est un jeu sur une structure de blues en fa majeur très basique avec seulement trois accords. La mélodie est pourtant conçue pour provoquer un sentiment très fort de tension, puis de résolution. Wikipédia.
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Oliver Nelson : Saxophone alto, saxophone tenor
Freddie Hubbard : trompette
Eric Dolphy : saxophone alto, flute
George Barrow : saxophone baryton
Bill Evans : piano
Paul Chambers : contrebasse
Roy Haynes : batterie