Ennio Morricone – Le clan des siciliens
Poster un commentaire6 novembre 2016 par OC
- CRITIQUE/
Est-il possible de n’avoir jamais entendu le « son » d’Ennio Morricone ?
Cette BO reste parmi les plus célèbres du compositeur avec celles faites pour certains westerns de Sergio Leone. Cette musique accompagne le chef-d’œuvre d’Henry Verneuil et son trio magistral Gabin/Ventura/Delon, marquant à jamais le cinéma français.
En dehors d’une musique de film banale, cette bande-son impose une aura particulière au propos et prend souvent le dessus sur l’image en utilisant un leitmotiv hypnotisant, ponctué tantôt par un sifflet lancinant, tantôt par l’intervention d’une guimbarde et un ensemble de cordes qui apporte au film son coté dramatique.
Durant les années 70/80, j’ai eu la chance de voir et revoir ce film dans un cinéma familial, m’imposant de facto, sans objectivité aucune, cette musique comme un idéal musical et cinématographique indétrônable !
Outre le thème principal qui revient sous de multiples variations, j’ai un coup de cœur pour le morceau « Tema per le goff » (ci-dessous) venant souligner le moment où le film arrive à son paroxysme. Inoubliable ! Un monument ! Ocollus
Cliquez pour écouter (ci-dessous)
Theme……
Tema per le goff……
Le clan des siciliens John Zorn……
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Le Clan des Siciliens est un film policier franco-italien réalisé par Henri Verneuil et sorti le 5 décembre 1969.
Roger Sartet (Alain Delon), un truand, s’évade avec la complicité de sa sœur Monique (Danielle Volle) et d’une famille mafieuse, les Manalese, dirigée par le patriarche Vittorio (Jean Gabin). Malgré une traque menée par le commissaire Le Goff (Lino Ventura), Sartet reste insaisissable. Le truand propose à ses complices siciliens un projet démentiel : voler une collection de bijoux exposée à la Galerie Borghèse et qui doit être transférée de Rome vers New York par avion. Vittorio fait appel à son vieil ami italien installé aux États-Unis, Tony Nicosia (Amedeo Nazzari), pour l’aider dans le coup.
Sortie et accueil
Le Clan des Siciliens sort en salles en France le 5 décembre 1969. Le film est immédiatement un succès puisqu’il se classe directement en tête du box-office parisien avec 104 287 entrées enregistrées dans les sept salles qui diffuse le long-métrage1. Le Clan des Siciliens reste en tête durant les deux semaines suivantes avec 177 940 entrées supplémentaires, portant le cumul à 282 227 entrées 1. De la quatrième à la cinquième semaine, il chute en seconde position du box-office avec 194 097 entrées, portant le total à 476 324 entrées 1, avant de revenir en tête pour une seule semaine durant la première semaine de janvier 1970 (soit la sixième semaine), avec 61 995 entrées, portant le total à 538 919 entrées 1,2. Au final, le film est un succès sur la capitale avec 1 437 435 entrées sur Paris, dont 380 446 en banlieue1. En province, le film est également un triomphe, puisque avec 3 387 150 entrées, il porte le total du film à 4 821 585 entrées.
En Espagne, il totalise 992 881 entrées1. En revanche, bien que Le Clan des Siciliens a réussi à conquérir l’Europe4, ce n’est pas le cas aux États-Unis, où il est distribué en salles dans la ville de New York le 29 mars 1970, car il a réussi qu’à engranger 3 millions de $5,6, dont 1 million de $ rien qu’en location (« rentals »), ce qui n’est pas un franc succès. Wikipédia.
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Trois monstres sacrés
Ce sera l’unique fois que seront réunis sur le même film trois acteurs parmi les plus célèbres et les plus respectés du cinéma, Jean Gabin, Lino Ventura et Alain Delon. L’affiche de l’époque les présentait occupant chacun le panneau d’un triptyque et pointant d’un revolver le spectateur.
Sur un air de guimbarde
La bande originale du film Le Clan des Siciliens est signée Ennio Morricone. Deuxième collaboration avec Henri Verneuil qui l’avait déjà sollicité un an auparavant pour The Guns for San sebastian, ce polar couronné de succès marque également les débuts de Morricone pour le cinéma français et illustre parfaitement le type de films pour lequel il va le plus souvent écrire. Pour ce film, le compositeur a écrit une partition qui mêle les tonalités très dramatiques d’un orchestre à cordes aux sonorités décalées d’un sifflet et d’une guimbarde, qui servent de leitmotiv pour accompagner le personnage incarné par Jean Gabin. Comme le film qu’elle accompagne, et comme souvent chez Morricone, cette partition rencontrera un immense succès.
Séquence choc
Outre son affiche prestigieuse et sa célèbre bande son, Le Clan des Siciliens doit également beaucoup à une séquence choc en forme de morceau de bravoure qui sert aussi à démontrer l’ambition du réalisateur et le niveau des moyens mis en oeuvre par la Fox, qui entendait distribuer le film aux Etats-Unis. Cette scène choc est le détournement d’un DC-8 chargé d’une très précieuse collection de bijoux, suivi de son atterrissage sur une autoroute. Henri Verneuil a tourné la scène de l’approche à partir d’un avion léger qui s’est véritablement posé sur une portion d’autoroute en construction. Allociné.
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1 Il clan dei Siciliani Ennio Morricone 3:40
2 Snack bar Ennio Morricone 2:27
3 Mostra dei gioelli Ennio Morricone 2:54
4 Dialogo, numero 1 Ennio Morricone 3:20
5 Jeanne e la spiaggia Ennio Morricone 3:19
6 Dialogo, numero 2 Ennio Morricone 3:25
7 Tema per le goff Ennio Morricone 3:13
8 Per Nazzari e Delon Ennio Morricone 2:26
9 Tema italiano, numero 2 Ennio Morricone 1:36
10 Francobolli Ennio Morricone 2:26
11 Il clan dei Siciliani (Finale) Ennio Morricone