Salif Keita – Seydou bathily
313 novembre 2016 par OC
- CRITIQUE/
Nous avions vu les débuts de Salif Keita avec le Rail band de Bamako, dans ce blog il y a quelques mois, l’époque où la musique accompagnait l’émancipation et la modernisation des anciennes colonies africaines, celle du mélange de la musique mandingue et des rythmes d’Outre-Atlantique provenant essentiellement de Cuba.
Mais c’est bien de l’émancipation de Salif Keita dont il s’agit cette fois-ci. Après avoir quitté le « Rail band de Bamako » pour créer le groupe des « Ambassadeurs de Bamako » avec le guitariste Kanté Manfila, c’est en Côte d’Ivoire que Salif Keita tente sa chance en formant les « Ambassadeurs internationaux » avec lesquels il va faire son plus grand tube. Celui qui fera le tour de l’Afrique : « Manjou » (vidéo ci-dessous).
Il est en effet difficile pour ce descendant de Soundiata Keita (créateur de l’empire Mandingue) d’être un troubadour et de jouer de bar en bar dans son propre pays. L’album dont nous parlons aujourd’hui vient dans la continuité de « Manjou », asseoir définitivement Salif Keita comme l’un des plus grands artistes d’Afrique .
Il est évident que sa musique s’est ouverte en s’axant davantage sur la danse. J’ai préférence pour « Seydou bathily » et « Super coulou ». Jubilatoire ! Respect ! Ocollus
Cliquez pour écouter (ci-dessous)
Seydou Bathily……
Saly……
Kandja……
N’Toman……
Super coulou……
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Chanteur vedette du Rail Band de Bamako, Salif Keita rejoint au printemps 1973 l’autre formation-phare de la capitale malienne : Les Ambassadeurs du Motel de Bamako. Le groupe qui doit son nom aux diverses nationalités de ses musiciens – Mali, Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire…- est dirigé par le guitariste guinéen Manfila Kanté.
Salif et Manfila forment une entente artistique exceptionnelle, ensemble ils forgent un répertoire audacieux et novateur alliant tradition mandingue et modernité. En 1978, Les Ambassadeurs, partis tenter leur chance à Abidjan et rebaptisés Ambassadeurs Internationaux enregistrent en quelques heures un album qui va connaître un succès instantané dans toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà : « Mandjou ». Le titre Mandjou qui donne son nom à l’album est hautement représentatif du style mis au point par Les Ambassadeurs : groove lancinant orchestré par la basse, le balafon et les percussions, cuivres aux consonances afro-cubaines et solos d’une rare intensité (orgue, trompette, guitare) sont magnifiés par le chant déchirant de Salif au fait de son art.
Auréolés de cette réussite, Les Ambassadeurs enregistrent en 1980 l’album « Seydou Bathily ». salifkeita.net
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1. Seydou Bathily 2. Saly 3. Kandja 4. N’Toman 5. Namory 6. Super Coulou
Très sympa, mais il n’y a pas de kora 😉
A ce sujet je propose les cousins Ballaké Sissoko et Toumani Diabaté
ou la très belle rencontre Ballaké Sissoko à la kora et Vincent Segal au violoncelle
… et la seule femme virtuose de la kora, la fille de son père, une réelle merveille, Sona Jobarteh
Enjoy !
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Bonjour,
Certes, j’ai bien entendu votre remarque, mais le post que j’ai mis sur mon blog mets en exergue la période de décolonisation de l’Afrique de l’Ouest comme le Bembeya Jazz – http://bit.ly/2nJesOK
ou le Rail Band – http://bit.ly/2s7UYcf , mais pas comme une musique proprement traditionnelle.
Vous n’êtes pas sans remarquer qu’il n’y a pas de Kora, mais que les guitaristes joue à la « manière de »…
Voici un extrait de « Kankan Blues » de l’historique guitariste du Rail Band, et des Ambassadeurs de Bamako,(ci dessus) Kanté Manfila joue ici en duo avec une Kora – http://bit.ly/2nLr9sy
Je connaissais vos 2 premiers post, mais pas Sona Jobarteh, merci pour votre découverte… Vive les femmes !
Au plaisir !
Olivier
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Bonsoir,
Envie irrésistible de faire partager un plaisir, j’avoue ne pas avoir lu le texte… et puis à la manière de… ce n’est pas l’instrument original 😉
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