Peter Tosh – Bush doctor
Poster un commentaire11 novembre 2018 par OC
- CRITIQUE/
Peter Tosh cherche à se démarquer de Bob Marley sans Les Wailers et produit ici son 2ème disque sur le label des Rolling Stones (chez lequel il en sortira 3) avec Robbie Shakespeare et Sly Dunbar .
On retrouve Mick Jagger et Keith Richards sur quelques morceaux, mais aussi des cuivres américains comme les Frères Breckers. Leur présence donne évidemment un son moderne et plus punchy, mais le disque reste néanmoins roots. Même si Peter Tosh a une tendance à se vautrer parfois dans le clinquant et le facile…sa guitare mitraillette fait quand même le job.
Je m’arrête particulièrement sur 2 morceaux « Stan firm » et « Bush Doctor » une ode de plus à la Ganga !
Un de mes premiers disques de Reggae. Ocollus
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Full Album……
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Bush Doctor – Enregistré en 1978 au Dynamic Sounds Studio, Joe Gibbs Studio, Kingston, Jamaica – Rolling Stones Records
Bush Doctor, qui signifie « sorcier » en français, est le premier des trois albums de Peter Tosh sortis sur le label des Rolling Stones. Tosh souhaitait se démarquer de Marley avec son propre groupe, construit à partir de Sly & Robbie, plutôt que de faire appel aux Wailers.
Chargé de la réalisation artistique de Bush Doctor, Robbie Shakespeare prend la décision de se séparer des musiciens présents sur les précédents albums de Peter Tosh.
Désormais sûr de ses troupes, Robbie concocte des arrangements puissants aux sonorités éloignées des productions jamaïcaines typiques… Selon Robbie, les cuivres jamaïcains manquent d’ambition artistique.
La section cuivres de Bush Doctor est donc composée de grosses pointures américaines : Luther François, les frères Brecker et Lou Marini, connus pour leurs productions jazz, funk et soul.
Robbie joue la cassette des chansons aux musiciens, qui ne travaillaient pas du tout comme leurs homologues jamaïcains. Robbie doit chanter les lignes de cuivres telles qu’il les entend, tandis que les musiciens notent les mélodies sur du papier à musique, outil ô combien incongru pour Robbie ! Ceux-ci avaient ensuite joué les mélodies en ajoutant leur « patte ». J’adore ce son, qu’on retrouve dans le disque de Manu Dibango, Gone Clear.
Bush Doctor est enregistré en quelques jours au studio Bearsville à deux heures de New York, où répètent les Rolling Stones en vue de leur tournée de promotion de Some Girls. Une proximité qui a d’ailleurs permis le duo avec Mick Jagger sur « Don’t Look Back », Keith Richards jouant quant à lui sur « Bush Doctor » et « Stand Firm ».
Tout au long de l’album, Sly semble habité par « l’esprit des tambours africains ». Le son de sa batterie reste une énigme 30 ans plus tard, puisque personne n’est capable aujourd’hui de reproduire cette richesse, cette texture. C’est d’ailleurs très frustrant de constater que tout un savoir-faire d’ingénierie sonore, qui faisait la force des studios jamaïcains dans les années prédigitales, a complètement disparu.
De son côté, Robbie et sa basse Hoffner, que lui avait offerte un Paul McCartney ébloui par ses prouesses, font des ravages. À cette époque, il n’a pas encore complètement pris le virage vers ce qui deviendra sa signature sonore et reste très mélodique. Bush Doctor est d’ailleurs un des derniers albums où Robbie fait « chanter » sa basse.
Arrangements, chansons, chant, musiciens, ingénieurs, son… tout est bon dans cet album. S’il fallait retenir trois titres, on pourrait sélectionner les suivants : « Don’t Look Back », reprise des Temptations en duo avec Mick Jagger, le poignant « Pick Myself up » et bien sûr « Bush Doctor », inoubliable ode à la weed… musiqxxl.fr
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- Don’t Look Back
- Pick Myself Up
- I’m The Toughest
- Soon Come
- « Moses » The Prophet
- Bush Doctor
- Stand Firm
- Dem Ha Fe Get A Beatin’
- Creation