• CRITIQUE/

Sur les 4 morceaux de ce dernier opus de la sélection des « Book », le quartet du saxophoniste composé du pianiste de Mingus, Jaki Byard, du bassiste Richard Davis et de l’excellent batteur Allan Dawson se lâche un peu !

On démarre sur les chapeaux de roue avec « number two ». Le groupe ne joue plus de standards accrocheurs mais joue avec une fougue et une  complicité notoires, presque comme des soufies, emmené par un fil conducteur intemporel. La patte mingusienne fait effet, mais c’est autre chose…

Magnifié par l’enregistrement de Rudy Van Gelder, cette production du label Prestige met toujours la générosité du son de Booker Ervin en avant : celle qui va droit au cœur dans un style dépouillé et sans artifice, sans fioriture harmonique, soutenue par des musiciens minimalistes qui donnent à ce disque une modernité intrinsèque et une idée de la liberté…

Je ne me lasse jamais de ce souffleur texan qui m’émeut. Ocollus

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Full….

Ervin est instantanément reconnaissable à son phrasé chaud comme un cloque et à son ton mélancolique, tous joués avec une ferveur agressive. Compte tenu de l’adulation dont Coltrane fait l’objet de la part des connaisseurs de jazz, Booker Ervin reste, je pense, sérieusement sous-estimé (mais pas ici !) Le choix de Tommy Flanagan est intéressant, remplaçant le partenaire habituel d’Ervin et son compagnon de route Mingus, Jaki Byard. Byard a un fort esprit inventif comparé au phrasé plus élégant et plus raffiné de Flanagan, mais la présence de Flanagan peut être due plus à des problèmes d’horaire qu’à une intention créative. WLondon jazz collector

Re-convoquant dix mois plus tard The Space Book (Prestige, 1964) encore plus exploratoire, ce quatuor jouait à un niveau presque télépathique. Intemporelle dans son attrait. Wikipédia.

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« Number Two » – 8:18
« I Can’t Get Started » (Vernon Duke, Ira Gershwin) – 9:40
« Mojo » – 10:29
« There Is No Greater Love » (Isham Jones, Marty Symes) – 7:09