Albert Ayler – Les Nuits de la fondation Maeght

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2 janvier 2022 par OC


.CRITIQUE/

On pourrait comparer l’image d’Albert Ayler à celle du bluesman Son House qui en jouant donnent l’impression de vouloir extirper les démons qu’ils ont en eux. Archétype de l’artiste maudit, tant sa musique fait grincer les dents notamment par le son de son saxophone qui sonne parfois comme un ballon qui se dégonfle, Albert Ayler reste un artiste free habité. Les critiques ne lui feront d’ailleurs pas de cadeau, jusqu’à son suicide dans l’East River à New York en 1970.

Cet enregistrement témoigne de ce que seront ses derniers concerts en France à la Fondation Maeght, près de Saint-Paul-de-Vence dans le Sud (première fondation privée dédiée à l’art).
Invité par le journaliste Daniel Caux, musicologue et journaliste qui a « carte blanche » à la programmation musicale de le fondation, Albert Ayler et son groupe joueront pendant 3 jours en juillet 1970 avec des prestations mémorables !

Serait-ce avec la mort d’Albert Ayler que disparaît à jamais l’histoire du jazz avec un grand J…? Ocollus

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full album……

Albert Ayler, né le 13 juillet 1936 à Cleveland (Ohio) et mort par suicide le 25 novembre 1970 à New York, est un saxophoniste (ténor, alto, et soprano) américain.

Biographie
Issu de la petite bourgeoisie afro-américaine, il joue déjà à dix ans avec son père dans une fanfare, souvent lors des enterrements, et le dimanche à l’église. Il écoute à la maison de nombreux disques de jazz classique et bebop.

Après des cours de musique dans une école privée et dans une high school, il participe à un orchestre amateur fondé par un camarade. Son premier travail professionnel est une tournée avec l’orchestre rhythm and blues de l’harmoniciste Little Walter, en 1952. À vingt-deux ans, son service militaire l’amène en France, à Orléans (où, dans la fanfare du régiment, le 76th Army Band, il abandonne le saxophone alto pour le saxophone ténor), puis en Suède et au Danemark.

Il retourne à la vie civile en Californie, puis à Cleveland, mais son style en gestation heurte ses auditoires. De retour en Suède l’année suivante, il reçoit un meilleur accueil et enregistre en 1962 son premier disque avec deux musiciens locaux : Torbjörn Hultcrantz et Sune Spånberg ; puis, l’année suivante, le disque My name is Albert Ayler avec Niels-Henning Ørsted Pedersen. Au « Jazzhus Montmartre », à Copenhague (à l’époque sorte de quartier général du jazz scandinave), il joue fréquemment et écoute quelques hôtes presque permanents de cette région : Don Cherry, Don Byas et Dexter Gordon.

De retour à New York, il est engagé dans quelques night clubs de Greenwich Village, enfin porté par l’essor du free jazz. Mais en 1964, ses premiers enregistrements américains (des negro spirituals), en compagnie de Sunny Murray, Henry Grimes et Call Cobbs, ne trouvent pas d’éditeur. La firme ESP, vouée au jazz d’avant-garde, publie enfin la même année le premier d’une série de microsillons de compositions d’Ayler (le premier Ghost, est un des manifestes du free jazz). Le succès n’est toujours pas au rendez-vous. Il enregistre toutefois la musique du film New York Eye and Ear Control de Michael Snow.

De nouveau au Danemark, il retrouve Don Cherry dans l’Albert Ayler Quartet, puis, revenu à New York, il parvient à se produire avec son fidèle ami Sunny Murray et son frère Donald Ayler au Village Gate, au Town Hall, au Judson Hall, au Slug’s.

En 1966, une longue tournée le conduit de nouveau en Europe. Il se produit le 13 novembre à la salle Pleyel, au Paris Jazz Festival. On retrouve une partie de ce concert sur le disque Lörrach, Paris 1966. L’accueil d’une partie de la critique est hostile (par exemple Jef Gilson). Mais il trouve en John Coltrane, conquis par son style (« he is profoundly ahead of me »), un appui de taille. Malheureusement pour peu de temps. À la mort de Coltrane, en 1967, ce sont les frères Ayler qu’il a chargés de la rituelle musique funéraire, la traditionnelle fanfare étant réduite à un simple quartet.

Introduit par Coltrane auprès des dirigeants du label Impulse!, accueillant tous les avant-gardistes, il produira une série de disques à un rythme assez soutenu jusqu’en 1969, accompagné par un personnel fluctuant, mais comportant fréquemment le violoniste Michael Sampson, le bassiste Alan Silva et le batteur Beaver Harris, auxquels se joint la chanteuse et poly-instrumentiste Mary Parks (Mary Maria). En 1969, il tente d’intégrer des musiciens de pop ou de rock, en des sortes d’essais de « fusion », sans grand succès.
En 1970, il donne deux concerts à la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence, et reçoit, enfin, un accueil triomphal. Quelques mois après, on le retrouve noyé dans le port de New York, à trente-quatre ans. Selon Daniel Caux, le meilleur connaisseur français d’Ayler et organisateur de ses concerts à la fondation Maeght, il s’agit d’un suicide.[réf. nécessaire]

Le jazz abonde d’artistes maudits, mais Albert Ayler en est un exemple à l’état pur, vivant dans le rejet, l’ostracisme et le sarcasme permanent, qu’il ne fait rien pour abolir : violence du son amplifié par l’utilisation d’anches très dures et par un jeu très physique mobilisant toute la puissance du souffle et de la bouche, vibrato hypertrophié, paroxystique, davantage hérité des transes des negro spirituals originels que du chant des « blues shouters ». Ayler condense à lui tout seul tout ce qui caractérise la chorale habitée de l’« Holy Ghost »[Quoi ?] : caractère obsessionnel des thèmes simples – à l’apparence de cantiques, de ballades, de gospel songs ou de marches militaires (la Marseillaise et « God save the queen » ne sont jamais loin[Quoi ?]), et même des sortes de gigues –, scansion brutale, exposés avec répons par son frère, se développant en improvisations rageuses, exultantes, bien éloignées de toutes contraintes harmoniques ou rythmiques, peut-être[évasif] exultation et peut-être[évasif] cri de désespoir, peut-être[évasif] humour « hénaurme »[Quoi ?]. Pas de complaisance dans ce discours, pas de recherche du joli, ni même de la beauté, sinon « convulsive », « dirty » à l’excès. La structure canonique de l’interprétation jazz (introduction – thème – soli – thème – coda) en pâtit bien sûr, remplacée par une sorte de patchwork sonore truffé de citations, la bluette se résolvant en fanfare polyphonique, puis éclatant en stridences diverses. Il est difficile de discerner une préméditation dans ces interprétations, qui semblent a contrario le fruit de l’instant.


Certains critiques, notamment lors de son passage parisien de 1966, ont crié à la cacophonie, au discours simpliste d’analphabète musical, au mauvais goût : « gigantesque canular de succédanés peu doués de la fanfare des Beaux-Arts » avaient écrit dans Jazz Hot les musiciens Jef Gilson et Claude Lenissois.[réf. nécessaire]

Il faut y voir plutôt[non neutre] un reflet et un dépassement de la révolte des ghettos, de l’esthétique dictée par l’Oncle-Tomisme[Quoi ?] et de la séduction du cool jazz et du hard bop le mal nommé[non neutre], mais non pas dans la révolte violente des Black Panthers, au contraire dans une réactualisation du jazz originel des bouges de New Orleans, des plantations de coton et des cultes syncrétiques du début du XXe siècle. Les divers hymnes et extraits de folklores occidentaux apparaissent, par leur hétérogénéité même, témoignages d’altérité absolue.[pas clair][réf. nécessaire]

La critique, du reste, n’était pas unanime. Dans cette bataille d’Hernani, Ayler avait de fervents défenseurs, au premier rang desquels Daniel Caux, qui allait, au fil des ans, devenir l’infatigable porteur du message aylerien, avec pour résultat l’apothéose[non neutre], hélas sans lendemain, de Saint-Paul-de-Vence. Wikipedia

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1 In Heart Only 5:16
2 Spirits 15:05
3 Holy Family 11:44
4 Spirits Rejoice 7:26
5 Truth Is Marching In 8:10
6 Universal Message 8:17
7 Spiritual Reunion 7:57
8 Music Is The Healing Force Of The Universe 10:00

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