Blue Mitchell – Blue soul
Poster un commentaire24 avril 2022 par OC
.CRITIQUE/
1959, l’année magique pour le jazz : « Kind of blue » de Miles Davis, « Giant steps » de John Coltrane immortalisent cette année bénie des dieux, une ère nouvelle…
Et c’est sans compter sur ce disque de hard bop pour lequel le trompettiste Blue Mitchell (compagnon d’Horace Silver) donne une perspective particulière et élégante.
« Park avenue petite » une superbe balade, « Top shelf » aux arrangements modernes, et un « Blue soul » magnifique font de ce disque au swing indéniable, le bonheur des adeptes d’un jazz mainstream bien fait !
Tous les oripeaux du hard bop sont là, avec d’excellents musiciens en sextet : Curtis Fuller, Jimmy Heath, Philly Joe Jones ou Winton Kelly… Un disque élégant ! Ocollus
Cliquez pour écouter (ci-dessous)
full album……
Blue Mitchell, de son vrai nom Richard Allen Mitchell né le 13 mars 1930 à Miami et mort le 21 mai 1979 à Los Angeles, est un trompettiste de jazz américain. Il a joué au sein du Horace Silver Quintet.
Biographie
Blue Mitchell, a reçu son surnom par l’un de ses frères, a eu une carrière musicale de 30 ans comme trompettiste de jazz après avoir commencé sa carrière dans des orchestres de rhythm & blues. Il a joué avec de nombreux artistes, dont Earl Bostic, Red Prysock (en), Sarah Vaughan, Al Hibbler (en) Ray Charles, Nancy Wilson, Cannonball Adderley et Horace Silver où il a joué au sein de son quintet de 1958 à 1964. Il également joué avec artiste à la périphérie du Jazz comme le bluesman John Mayal ou des chanteurs populaires tels que Tony Bennett et Lena Horne. Dans les années 1970, il va jouer dans des big band ou des combo comme les formations dirigées par Louie Bellson, Bill Berry et Harold Land -Wikipedia
—————————-
Le trompettiste Blue Mitchell a quitté sa maison de Miami pour un court séjour à New York, est retourné en Floride, puis à Los Angeles avant la fin de sa brève mais vitale carrière de trompettiste de jazz. Ce séjour a permis de définir son son, d’abord marqué par la chaleur du Sud-Est, puis poli par l’agitation de la Grosse Pomme et enfin par l’attitude cool de la côte Ouest.
En 1959, de retour à Miami, Mitchell s’associe au tromboniste de Detroit Curtis Fuller et au saxophoniste ténor de Philadelphie Jimmy Heath pour former l’une des plus puissantes lignes de front à trois cors de l’histoire du jazz. Peu de gens savaient à quel point ils étaient bons jusqu’à ce qu’ils le soient, mais cet enregistrement, le troisième album de Mitchell en tant que leader, le montre, lui et ses compagnons, en plein vol. Le batteur Philly Joe Jones a beaucoup à voir avec la propulsion de la fusée sur cette date essentiellement hard bop, et regardez ses variations calypso sur le deuxième refrain du blues swing facile et ultra mélodique « Waverley Street ».
L’intelligence de Mitchell et son inventivité mélodique très développée sont le point central de cette session définitive. À bien des égards, il s’agit d’un album parallèle au classique Kind of Blue de Miles Davis, avec des sous-entendus subtils animés par un swing de quatrième vitesse. La série débute avec le célèbre « Minor Vamp », dont la version originale de Fuller pour le label Savoy a été remixée et superposée, et que l’on entend dans les salles de danse de l’acid jazz. Il s’agit d’une ligne familière et clairsemée, une vamp de deux notes plaquée sur une mélodie légère et guillerette qui n’a pas besoin d’être critiquée – c’est tout simplement génial ! Un hard bop plus concis suit sur « The Head », qui n’est pas du tout complexe, mais rempli de beaucoup d’âme. La ligne la plus dure apparaît sur « Top Shelf », avec un solo mémorable, tranchant et précis de Heath. Fuller et Heath s’arrangent pour que l’on puisse entendre dans toute sa dimension le personnage douillet et chaleureux de Mitchell sur la ballade « Park Avenue Petite », mais surtout sur le swing lumineux et facile « Blue Soul », qui se rapproche le plus de Kind of Blue. En hommage à son patron de l’époque, Horace Silver, « Nica’s Dream » met en vedette la trompette en sourdine de Mitchell sur un lit frais sous-jacent de trombone et de sax ténor. Plus encore, le cor bleu profond de Mitchell brille sur le standard « Polka Dots and Moonbeams », un organe d’une pure beauté et à étudier pour ceux qui ont besoin d’apprendre que jouer moins de notes plus musicalement est une qualité admirable.
Il s’agit de l’un des enregistrements de jazz les plus précieux d’une année qui allait bientôt donner naissance au son Blue Note, et il constitue à bien des égards un prélude aussi important que toute autre déclaration. C’est un must pour tous les amateurs sérieux de jazz mainstream.Allmusic
1. « Minor Vamp » (Benny Golson) 3:42
2. « The Head » 4:28
3. « The Way You Look Tonight » (Dorothy Fields, Jerome Kern) 3:22
4. « Park Avenue Petite » (Golson) 3:58
5. « Top Shelf » (Jimmy Heath) 4:06
6. « Waverly Street » (Heath) 5:00
7. « Blue Soul » 4:12
8. « Polka Dots and Moonbeams » 5:50
9. « Nica’s Dream » (Horace Silver) 6:32