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Nous n’avons plus à présenter l’illustre maître « DeeJay » U-Roy, précurseur et inventeur du genre avec un certain King Tubby.

Les morceaux de ce disque appelé « The lost album », enregistrés à l’origine en « dubplate » uniquement pour les sounds systems, sont prévus pour le sound system de King Attorney.
Sachant que le son et les arrangements ne correspondent pas aux critères de production habituels (hors de Jamaïque), U- Roy n’a pas prévu de le sortir.

On y retrouve aussi et entre autres des riddims des Mighty Diamonds ( I need a roof, The right time….), John Holt ou Burning Spear qui font de ce disque un caviar à la sauce jamaïcaine.

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full album……

Une collection intéressante de reggae du milieu des années 70 avec le légendaire DJ jamaïcain U Roy. Enregistrés exclusivement en tant que « dubplates » pour l’obscure chaîne Hi-Fi King Attorney plutôt que pour la vente au public, ces morceaux vous transportent directement dans la brume étouffante et enfumée des salles de danse dans lesquelles ils étaient diffusés à l’origine. En raison de la nature insulaire du matériel, qui a été enregistré pour un public local très spécifique, ce disque n’a pas le même attrait pour la masse que d’autres disques de reggae sortis dans les années 70 par des labels comme Island et Virgin pour l’exportation vers des pays étrangers. U Roy truffe chaque morceau d’abondantes références à King Attorney Hi-Fi et à d’autres personnages énigmatiques comme « Trevor in the control tower » ; des références qui résonneront intensément auprès du public local visé, mais qui ne signifieront pas grand-chose pour les autres.

Ce qui empêche cette sortie de devenir une simple curiosité historique ou une nouveauté, c’est la qualité même des rythmes musicaux offerts à U Roy pour trinquer. Enregistrés par le groupe Revolutionaries au studio Channel One, ces morceaux illustrent le reggae à l’aube de sa phase « rockeuse » : des grooves nets et serrés avec des rythmes de batterie à double temps et des lignes de basse en ébullition. 6 des 12 titres sont des dubs de chansons du célèbre album « Right Time » de Mighty Diamonds, et il y a aussi des versions actualisées de rythmes plus anciens comme « Ali Baba » de John Holt (« BURY THE RAZOR ») et « Swell Headed » de Burning Spear (« SWELL HEAD SKANK »).

Au-dessus de tout cela, le « papa DJ » U Roy bavarde de façon charismatique, mélangeant des phrases de jive avec des sentiments rastafari dévoués, scandant les fragments de mélodie vocale originale qui flottent occasionnellement dans le mix. L’approche vocale de U Roy est moins rapide que celle de certains de ses contemporains DJ, son approche plus minimale permettant aux rythmes de s’étirer et de s’étendre et aux vibrations dub de vous envahir.

Alors oui, les phrases répétitives de King Attorney Hi-Fi commencent à ressembler à des jingles promotionnels ennuyeux au bout d’un moment, mais peu importe – en tant qu’aperçu des rouages de la culture jamaïcaine des sound systems des années 70, cet album est vraiment inestimable et ses rythmes musicaux ne sont jamais moins que brillants. Jah bless. L.Kelly

1 Merciful Dub 3:02
2 Rightful Reggae 3:21
3 Bury The Razor 2:46
4 Crashie Sweep 2:58
5 Ital Vital 3:40
6 Full Time 3:37
7 People A Go Lingua 2:48
8 Swell Head Skank 3:22
9 Truthful Dub 3:07
10 Cane Man Shuffle 2:56
11 Back Stabbing 2:18
12 Poor Marcus 2:42