Supertramp – Breakfast in america
Poster un commentaire21 août 2022 par OC
.CRITIQUE/
Est-ce possible de ne pas connaître ce disque sorti en 1979, qui symbolise l’apogée de la carrière de Supertramp, commencée en 1974 avec « Crime of the century » ?
« Breakfast in America » est l’un des disques les plus vendus au monde. Et il y a sûrement une bonne raison…
Cet album est en effet une boîte à tubes qui moquent le système de consommation américain, mais cette musique anglaise aux accents californiens fait aussi penser à un mélange entre Steely Dan et les Bee Gees.
Cette manière orchestrale à faire swinguer un groupe de pop tout en étant en même temps un peu progressif, sous les coups de boutoir d’un Fender Rhodes me piège à chaque fois.
Jubilatoire ! Ocollus
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full album……
En avril 1978, après cette tournée et un peu de repos, Supertramp commence à travailler chez Rick Davies, à Los Angeles, sur un nouvel album. Puis le groupe part enregistrer aux studios Village Recorder à Los Angeles, avec le producteur Peter Henderson. L’enregistrement, qui devait initialement durer deux mois, se termine fin 1978. En effet, l’album devait avoir pour thème principal les différends entre Davies et Hodgson, mais le groupe a changé d’idée en cours de route et décidé de faire une critique de l’Amérique et du rêve américain.
D’abord intitulé Working Title, puis Hello Stranger (sans doute une référence à la chanson Goodbye Stranger), Breakfast in America sort finalement en mars 1979, avec beaucoup de retard sur ce qui était initialement prévu. Sur la pochette – conçue par le designer Mike Doud (ayant déjà œuvré pour l’album Physical Graffiti de Led Zeppelin) -, on voit la statue de la Liberté remplacée par la comédienne Kate Murtagh habillée en serveuse, tenant le menu et un jus d’orange sur un plateau; au fond, on distingue Manhattan où les immeubles sont remplacés par des pots de condiments. L’album comporte beaucoup de succès comme Take the Long Way Home, Goodbye Stranger, The Logical Song et la pièce-titre.
Rick Davies avait des doutes quant à la qualité artistique de cet album, mais Bob Siebenberg paria 100 dollars avec lui qu’il monterait en tête des ventes. L’histoire a donné raison au batteur : Breakfast in America s’est en effet vendu à 16 millions d’exemplaires à travers le monde rien que durant l’année 1980. L’album devient disque d’or et disque de platine dans plusieurs pays, et même disque de diamant au Canada. Il est récompensé par un Grammy Award et par la coupe Narm, qui récompense l’album le plus vendu aux États-Unis. Le 31 mai, lors d’un concert au Madison Square Garden de New York, Davies remet à Siebenberg un billet de 100 dollars encadré sous verre, portant la mention : « You’d better not spend it, you rat! » (Tu ferais mieux de ne pas le dépenser, salaud !)11. Durant ce même concert, A&M Records remet au groupe un disque de platine. Peu de temps après, la réédition du premier album Supertramp, devient disque d’or.
La sortie de l’album est assortie d’une grande tournée mondiale, le Breakfast Tour, qui s’accompagne de nombreux effets spéciaux, d’une somme de matériel impressionnante, 52 tonnes de matériel d’une valeur de cinq millions de dollars et d’une équipe de 40 personnes. C’est durant cette tournée qu’est enregistré le Live in Paris (1980), un double album live, au Pavillon de Paris. Plutôt que de centrer le concert sur les chansons de son album le plus connu, Breakfast in America, le groupe accorde aussi une place importante à des titres plus anciens, notamment ceux de l’album Crime of the Century.
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Supertramp est un groupe britannique de rock, formé à Londres en 1969, par Rick Davies et Roger Hodgson. Il réalise ses plus grosses ventes dans les années 1970, à partir de son troisième album, Crime of the Century.
Roger Hodgson a composé et chanté la majorité des succès tels que Dreamer, Give a Little Bit, The Logical Song, Breakfast in America et It’s Raining Again. Rick Davies a également composé et chanté des titres célèbres comme Bloody Well Right, Goodbye Stranger, My Kind of Lady et Cannonball.
Cependant, à l’instar de Lennon/McCartney pour les Beatles, Roger Hodgson et Rick Davies sont crédités en collaboration pour toutes les chansons du groupe jusqu’au départ de Hodgson en 1983, chacun interprétant les chansons dont il est l’auteur3.
Le groupe a vendu plus de 70 millions de disques dans le monde, notamment grâce à l’album Breakfast in America sorti en 1979 et vendu à plus de 20 millions d’exemplaires4.
Le groupe effectue sa dernière tournée en 2015.
Historique
Avant Supertramp
Supertramp est créé en 1969 à la suite de l’audition de Roger Hodgson par Rick Davies. Ces deux musiciens composeront ensuite la majeure partie des chansons du groupe, dont ils seront en quelque sorte les leaders.
Rick Davies est né à Swindon, dans le Wiltshire, le 22 juillet 1944 dans une famille d’ouvriers. Il découvre la batterie à douze ans, et vers la même époque Gene Krupa et sa pièce Drummin’ Man, qui exerce sur lui une forte influence. À l’âge de quinze ans, il entre dans une fanfare puis dans un groupe rock, Vince and the Vigilantes. Il écoute alors du rhythm and blues, notamment Little Richard, Fats Domino et Chuck Berry. À la Swindon Art School, il monte un groupe de blues avec Raymond O’Sullivan (qui prendra plus tard le nom de Gilbert O’Sullivan et connaîtra un succès international), Rick’s Blues, qu’il dissout pour aller travailler comme soudeur lorsque son père tombe gravement malade. Par la suite, il rejoint les Lonely Ones, un groupe de musique soul mené par Noel Redding (futur bassiste du Jimi Hendrix Experience), en septembre 1966. Les Lonely Ones partent en tournée en Europe et s’installent à Genève en 1967, où ils se renomment The Joint.
Roger Hodgson, officiellement Charles Roger Pomfret Hodgson, est né le 21 mars 1950 à Portsmouth, dans le Hampshire, dans une famille aisée. Il commence à jouer de la guitare à douze ans, âge auquel il est envoyé dans un pensionnat pour garçons par sa mère. Il quitte l’école à dix-huit ans et fonde un groupe, People Like Us, avec lequel il enregistra un 45 tours intitulé Duck Pond, qui sort en mai 1968. Le groupe est rapidement dissous mais, notamment grâce à l’aide d’un roadie de Traffic, Hodgson enregistre un single en studio sous le nom de groupe Argosy, Mr. Boyd/Imagine, avec un certain Reginald Dwight (Elton John) au piano, Caleb Quaye à la guitare et Nigel Olsson à la batterie. Wikipedia
Gone Hollywood 5:15
The Logical Song 4:12
Goodbye Stranger 5:44
Breakfast In America 2:40
Oh Darling 4:10
Take The Long Way Home 5:09
Lord Is It Mine 4:03
Just Another Nervous Wreck 4:32
Casual Conversations 2:53
Child Of Vision 7:12