Roland Kirk – I talk with the spirits
Poster un commentaire4 décembre 2022 par OC
.CRITIQUE/
Qui mieux que Roland Kirk pour parler aux esprits ? Outre le fait qu’il soit devenu aveugle à l’âge de 2 ans, il s’amuse déjà très jeune a jouer de 2 cors en même temps. Le nom de « Rashaan » viendra plus tard, quand il sera appelé ainsi… par une voix dans l’un de ses rêves !
Devenu ce multi-instrumentiste qui joue de 3 saxophones en simultané (ténor, manzello et strich), avec le souffle continu utilisé en musique indienne, et jouant de la flûte (parfois avec le nez), Roland Kirk est une bête de scène !
Il croisera la route du contrebassiste Charles Mingus qui sera séduit par sa musicalité débordante.
Pour cet album, Roland Kirk délaisse tous ses saxophones, sifflets et divers gadgets pour utiliser uniquement la flûte. Ce disque est un hommage à cet instrument ; le premier morceau (dans sa première version) « Serenade to a cuckoo » en deviendra l’hymne grâce à la reprise de Ian Anderson de Jethro Tull, groupe rock britannique.
Outre ce titre, le flûtiste reprend « Django » du Modern jazz quartet et le morceau traditionnel japonais « Ruined Castles » que Thelonius Monk reprendra sous le nom de « Kojo no tsuki ».
Une musique abordable mais qui reste néanmoins sophistiquée et jubilatoire !
Je vous invite aussi à écouter le disque « Inflated tears » du même artiste sur ce site. Ocollus
Roland Kirk qui tente de communiquer avec les animaux dans un Zoo (ci-dessous) :
Cliquez pour écouter (ci-dessous)
full album……
Le multi-instrumentiste Roland Kirk laisse le stritch, le manzello et d’autres instruments exotiques à la maison pour cet album tout en flûte datant d’avant « Rahsaan ». Constitué principalement d’originaux, avec quelques airs de spectacle et une reprise swing de « Django » de John Lewis, I Talk to the Spirits est le meilleur échantillon du style unique de flûte de Kirk. Il fredonne tout en jouant, insère des morceaux de paroles quand l’envie lui prend, trouve des harmonies à plusieurs voix en soufflant follement dans le registre supérieur et en naviguant doucement dans le registre inférieur.
Vous trouverez ici la version originale de « Serenade to a Cuckoo », une chanson qui a été reprise plus tard par le public rock sur le premier album de Jethro Tull. (En fait, pour le fan de Tull qui veut entendre où Ian Anderson a emprunté son style, I Talk to the Spirits est l’endroit où aller).
Le jeu sur cette sortie est uniformément excellent, avec Kirk allant de sa marque de fabrique up-tempo overblowing sur « A Quote from Clifford Brown » au grognement bluesy sur « The Business Ain’t Nothing But the Blues » à la beauté placide sur la ballade « Trees ». Il guide « My Ship » de Kurt Weill dans un voyage de cinq minutes à travers des mers calmes et des tempêtes turbulentes à double tempo.
Le sens de la fantaisie et du plaisir musical de Kirk est évident partout. Allmusic
« Serenade to a Cuckoo » – 4:33
Medley: « We’ll Be Together Again »/ »People » (Carl Fisher, Frankie Laine)/(Bob Merrill, Jule Styne) – 4:40
« A Quote from Clifford Brown » – 4:24
« Trees » (Joyce Kilmer, Oscar Rasbach) – 6:20
« Fugue’n and Alludin' » – 0:44
« The Business Ain’t Nothin’ But the Blues » – 5:03
« I Talk with the Spirits » – 3:56
« Ruined Castles » (Rentarō Taki) – 1:20
« Django » (John Lewis) – 4:50
« My Ship » (Ira Gershwin, Kurt Weill) – 5:00Recorded at Nola’s Penthouse Sound Studios, NYC, September 16–17, 1964